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Ski alpin. Daniel Yule veut lancer ses Mondiaux avec le combiné par équipe

Mercredi, Daniel Yule fera la paire avec son pote Justin Murisier à l'occasion du combiné par équipe des Mondiaux de Saalbach. Le slalomeur du Val Ferret se réjouit de se lancer sur la piste.

Daniel Yule espère briller mercredi en compagnie de son pote Justin MurisierKEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

ATS

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Aujourd’hui à 05:00, mis à jour à 05:08

Temps de lecture : 4 min

"Les derniers jours à l'entraînement n'étaient pas faciles, mais j'ai souvent le même discours. J'espère que je pourrai me sortir les pouces et trouver quelque chose sur la piste de course ici." Lorsqu'il s'agit de parler avec franchise, Daniel Yule n'est jamais le dernier. Il faut dire que le Valaisan dispute ses sixièmes Mondiaux. Est-ce que la médaille est pour cette fois?

"Mes sixièmes Mondiaux, ça veut dire que j'ai un peu de bouteille et que je sais à quoi m'attendre, lance-t-il devant la presse romande. L'avantage de ces expériences, c'est que je saurai aller chercher ce qui compte."

Avant d'arriver sur site, les Suisses se sont entraînés à Hinterreit sur une piste qui ressemble à celle de Saalbach. Et Daniel Yule, bête de course, a vu ce qui le séparait des meilleurs: "Disons que sur les deux derniers jours, je ne suis pas passé sous les deux secondes de retard par rapport à Loïc (réd: Meillard). Il y a du pain sur la planche pour sortir une perf' en course, je sens que je n'ai pas la même intensité. Après, je ne me laisse plus alarmer par ce genre de choses, mais j'arrive quand même ici avec quelques interrogations."

Travailler les points faibles

Amateur de pentes et de glace, le skieur de La Fouly sait que le terrain de jeu des Mondiaux ne devrait pas matcher ses désirs. "On a eu les finales ici l'an dernier, explique-t-il. En toute franchise, ce n'est pas la piste la plus intéressante de la saison. Il y a toujours une pente moyenne à part la partie finale. Ce n'est donc pas celle qui me convient le mieux, mais on a beaucoup travaillé sur mes points faibles ces dernières années et j'espère que je pourrai être vite partout."

Le Valaisan, qui fêtera ses 32 ans le 18 février, espère que les organisateurs arroseront la piste pour qu'elle durcisse pendant la nuit. Il revient sur les caractéristiques de cette piste: "On ne peut pas lâcher un virage, on doit aller à la limite tout le temps. A Wengen par exemple, on peut se laisser un peu de marge sur un virage parce qu'on va reprendre de la vitesse tout de suite. Ici, il faut être au maximum à toutes les portes parce que la pente ne nous permet pas à créer de la vitesse", explique-t-il.

"Si l'on compare avec des pistes comme Wengen et Kitzbühel, on a un peu l'impression que celle de la course des Mondiaux fait office de bouche-trou. Parce qu'on pense d'abord à la vitesse et qu'on place le slalom sur la fin de la même piste. C'est un peu "Il faut qu'on fasse un slalom, on le plante au bas de la descente+", lâche-t-il.

Le combiné avec Murisier, c'est du sérieux

Avec une 6e place à Wengen comme meilleur résultat de l'hiver, Daniel Yule ne peut pas être ravi de sa saison. Le slalomeur aux sept victoires en Coupe du monde vise plus haut: "Lors de Mondiaux, on sait que ce sont les trois premières places qui comptent, je ne sors plus le champagne pour une 6e place. On veut ce que l'on n'a pas. Certains échangeraient peut-être une médaille mondiale pour un chamois d'or (red: trophée remis aux vainqueurs de Kitzbühel), c'est difficile de juger. J'ai fait une très belle carrière, mais à 32 ans il y encore des choses qui me font rêver."

A commencer par le combiné par équipe où il sera associé à son pote Justin Murisier mercredi. Lors de la rencontre avec les médias lundi, Yule ne savait pas encore avec qui il ferait la paire, mais il espérait pouvoir courir avec le Bagnard: "Ce serait quelque chose de très spécial. On ne va pas se mentir, ce n'est pas la même chose qu'une médaille dans l'une des quatre disciplines traditionnelles, mais cela reste une médaille à jouer", assure-t-il.

"Je prends ce combiné très au sérieux. J'ai toujours apprécié ces événements par équipe, j'ai de bons souvenirs du team event lorsque c'était un slalom. On va pouvoir tester les conditions et je vais y aller à fond. C'est l'avantage de ne faire que du slalom. Après, on pourra repartir à l'entraînement", conclut-il.