Robin Bussard. «Ce genre d’émotions me manquait»

Quel exploit! Robin Bussard a remporté sa première victoire en Coupe du monde ce vendredi sur la neige de Villars-sur-Ollon. «C’est un truc de malade», répétait-il, encore incrédule, dans la raquette d’arrivée du sprint organisé dans la station vaudoise. Incrédule? Oui, aussi prometteur soit-il, le Fribourgeois n’était pas attendu à pareille fête, du moins pas si tôt. A 21 ans, pour sa deuxième année seulement dans l’élite du ski-alpinisme, le Gruérien est entré, via ce triomphe, dans une nouvelle dimension.

«Ce qu’il a accompli est incroyable», applaudit son frère Thomas, aux premières loges du succès de son jumeau, puisque tous deux ont participé à la finale de l’épreuve. «Disputer notre première finale ensemble, c’était génial! Personnellement, je n’avais plus assez d’énergie pour cette ultime manche (qu’il terminera au 6^e rang, ndlr) mais voir Robin l’emporter a représenté un sentiment énorme, la mission était accomplie.»

Déjà 1^er de la qualif'

Le premier exploit, l’athlète d’Albeuve l’avait signé lors de la qualification, de laquelle il est sorti leader. Dans cet effort solitaire qu’il considérait – le passé s’impose – comme son point faible, il indiquait déjà la couleur aux nombreux supporters gruériens venus l’encourager. «J’étais dans une forme incroyable! Ça m’a vraiment surpris de signer le meilleur temps.» En quart de finale, il n’était battu dans sa série que par son compatriote Arno Lietha, «un des meilleurs spécialistes du monde», avec à la clé le 2^e meilleur chrono des engagés. Puis le plus rapide des 12 demi-finalistes, quelques minutes plus tard, en devançant cette fois-ci le Grison. «Le parcours me convenait parfaitement, car ce n’était pas trop raide, j’ai pu maintenir une haute cadence.»