Un Dragon intraitable avec les «petits»
En battant Ambri hier, Gottéron a confirmé qu’il était à l’aise face aux équipes de deuxième partie de tableau
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pierre Schouwey
20 février 2021 à 02:01
National League » Douze minutes et l’affaire était quasiment pliée. Déjà pressés mardi à Rapperswil avec trois goals inscrits lors des 14 premières minutes de jeu, les Dragons se sont montrés encore plus rapides face à Ambri-Piotta, hier soir à Saint-Léonard. Dépassés par la vitesse d’exécution de leurs adversaires en début de rencontre, obligeant ainsi leur entraîneur Luca Cereda à prendre un temps mort après 2’30 seulement, les joueurs léventins ont laissé partir le train fribourgeois. Killian Mottet (sur power-play), Andreï Bykov (plein d’opportunisme) et Sandro Schmid (d’une habile déviation): trois Fribourgeois ont mis sur orbite Gottéron, qui n’a pas, ou alors très peu, lâché son os par la suite. La réduction du score de Jiri Novotny lors de la période médiane aurait pu faire douter Reto Berra et ses partenaires… Il n’en a rien été. Rencontre globalement maîtrisée, terminée qui plus est en supériorité numérique avec la ligne des jeunes (Schaller, Bougro et Jobin) et victoire méritée (3-1). La vingt-troisième de l’exercice, déjà.
Une affaire mentale
Qui a dit que les Dragons n’étaient pas capables de gérer un avantage de plusieurs buts? «C’est une tendance que l’on observe souvent cette saison, et pas seulement chez nous. Il y a de nombreux retournements de situation. Regardez ce soir à Berne (menés 3-5 par Lausanne, les Ours l’ont emporté 6-5 après prolongation, ndlr). C’est comme ça cette année. Je l’explique par le fait qu’il n’y a pas de public. Cela a un grand impact», estime Christian Dubé. «Nous n’avons pas dépensé trop d’énergie», ajoute l’entraîneur fribourgeois. «Conserver une avance au score, c’est avant tout une question de mental. C’est tout bonus si nous arrivons à progresser dans cet exercice», souligne, lui, Benjamin Chavaillaz.
Plus entreprenant que la formation tessinoise, comme le démontre la statistique des tirs cadrés (33 à 17), Gottéron aurait pu se mettre à l’abri par Chris DiDomenico (26e et 42e). Les Dragons ont failli le regretter à cinq minutes de la fin lorsqu’ils ont oublié Brendan Perlini en excellente position. Mais Reto Berra a dit non. D’une manière générale, le gardien zurichois a vécu une soirée tranquille. Cela n’allait pas de soi: les locaux ont dû évoluer à six reprises en infériorité numérique. Gottéron a beau être la formation la plus disciplinée de la ligue, ses dernières sorties ont été entachées de nombreuses pénalités mineures. Si le box-play a plutôt bien fonctionné, c’est tout de même avec un homme de plus sur la glace que les Tessinois ont pu réduire l’écart. «C’est un problème, concède Yannick Herren. Nous devons être moins statiques et patiner plus pour éviter les punitions.»
Assumer le rôle de favori
Du haut de ses 35 ans et de toute son expérience, Philippe Furrer relativise: «Ce n’est pas notre partie la plus aboutie de la saison. Ce que je retiens, c’est notre très bon début de match et le fait que nous engrangeons trois points supplémentaires.» Une fois de plus, le pensionnaire de Saint-Léonard s’est montré impitoyable envers une formation moins bien classée que lui. Dans la partie inférieure du classement au ratio de points par match, Langnau (8 points remportés sur 9 en jeu), Ambri (6/9), Berne (9/9), Rapperswil (9/12), Davos (8/9) et Bienne (15/18) ont fourni 55 des 71 unités qu’ont accumulées les Fribourgeois en 39 rencontres. «Les dernières saisons, on faisait le contraire. On battait les «gros» et on perdait contre ceux qui se trouvaient derrière nous, rappelle l’entraîneur Christian Dubé. Nous sommes contents de pouvoir goûter au rôle de favori et de l’assumer.»
Face aux «petits» (les guillemets sont très importants), Fribourg-Gottéron assure. Nouvelle preuve, ce soir à Bienne?
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