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Hockey sur glace

Le 4 mars, jour où les étoiles s’alignent

Il y a 43 ans, le Gottéron de Pelletier déjouait les pronostics. Celui de Dubé en fera-t-il de même?


 Pierre Schouwey

Pierre Schouwey

4 mars 2023 à 02:01

Hockey sur glace » Battre Langnau et croiser les doigts pour que Lausanne en fasse de même avec Zoug. Il n’y a pas grand-chose de plus que puisse faire Fribourg-Gottéron, candidat au top 6 en ballottage défavorable avant l’ultime journée de National League. En plus d’aller brûler un cierge à Bourguillon, les moins cartésiens des fans fribourgeois pourront toujours se raccrocher à la date du 4 mars. Ce même jour, en 1980, dans le sanctuaire des Augustins où les billets les plus chers s’arrachèrent 100 francs, une bande de copains de l’Auge, dirigée par Gaston Pelletier et portée par un grand Jean Lussier, réduisait Zurich en morceaux (6-0) avant de faire basculer la Basse-Ville dans une ivresse collective rarement égalée.

Quarante-trois ans plus tard, la chair de poule s’empare de Jean-Charles Rotzetter à la simple évocation de cette douce et longue nuit. «On peut dire que les étoiles étaient alignées. Sur le papier, Zurich avait la grosse équipe. Logiquement, nous n’avions aucune chance. Pour notre deuxième saison en ligue B, nous visions une place en milieu de classement», rappelle-t-il.

Les légendes sur la glace

Que Sirius, Orion, Vénus et la Grande Ours se rangent côte à côte entre Malley et Saint-Léonard, ce soir entre 19 h 45 et 22 h: en attendant le retour acté de Chris DiDomenico, son astre le plus brillant lorsqu’il ne devient pas une météorite incontrôlable (lire en page 19), le Gottéron de Julien Sprunger a lui aussi besoin d’un coup de pouce, astrologique ou vaudois, c’est selon, pour regagner la sixième place synonyme de qualification directe pour les play-off. «Ne pas y arriver serait une déception, mais pas la fin de la saison pour autant. Ils auront encore l’occasion de se rattraper», positive Robert Meuwly.

«Blanchi» le 4 mars 1980, comme l’a été Reto Berra avant-hier à Ajoie, «Roblon» sera à nouveau sur la glace ce soir, invité au même titre que les autres héros de la dernière promotion de l’histoire du club. Autant d’exemples qui ne manqueront pas d’inspirer les Dzodets de l’effectif actuel, Killian Mottet, fils de Jean-Jacques, dans l’équipe il y a 43 ans, le premier. «Gaston Pelletier, notre coach, disait toujours qu’ensemble, il était possible de déplacer des montagnes. Alors oui, le hockey et les mentalités ont évolué, encore plus depuis le passage à six étrangers, c’est normal. Mais l’esprit d’équipe, ça fait beaucoup», insiste «Kaka» Rotzetter.

Une journée ensemble

Autre temps, autres mœurs, autre contexte. Bien que supporté par 9000 spectateurs à chacune de ses sorties, Gottéron n’en est pas encore à un stade de la saison où il déchaîne les foules autour de sa patinoire. «J’avais eu besoin de 45 minutes pour rejoindre les Augustins depuis le bas du funi. Heureusement, certaines personnes avaient reconnu ma voiture et fait de la place», rembobine Robert Meuwly, que l’après-midi de congé avait requinqué. «Gaston s’était arrangé directement avec nos différents employeurs pour que nous puissions passer la journée ensemble. Après avoir partagé un repas à midi, nous étions partis marcher dans la vallée, histoire de se ressourcer», nous replonge Rotzetter.

Il n’y aura rien de mise au vert, ni de retour aux racines, pour le Dragon moderne. «Dans notre tête, c’est un match comme les autres et nous allons le préparer comme tel», assure Christian Dubé, à 60 minutes et une toute petite victoire du LHC de faire de ce 4 mars 2023 un jour dont la «famille Gottéron» se rappellera… un peu.

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