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Hockey sur glace

Il y a bien du «DiDo» dans ce Sörensen

Le Suédois, auteur de 3 nouveaux points à Lausanne, n’a pu empêcher la défaite de Gottéron (5-3)


 Pierre Schouwey, Lausanne

Pierre Schouwey, Lausanne

8 janvier 2023 à 15:34

National League » Son dixième point personnel de la semaine aurait permis à Gottéron d’en ramener au moins un à Fribourg. Mais au lieu de parachever son œuvre par son second goal de la soirée dans un filet complètement ouvert et d’envoyer 8809 spectateurs en prolongation, Marcus Sörensen a ajusté la jambière de Punnenovs. Miraculé sur cette action de la 58e minute, Lausanne a tenu son os jusqu’au bout, s’imposant 5-3 devant des Dragons qui ont calé après 5 victoires d’affilée.

Fin de série également pour le LHC, dont les 4 défaites de suite et la 13e place avaient poussé le kop lausannois à un coup de gueule protéiforme. «Notre patience a des limites», «pas de fierté», «aucun respect des couleurs»: autant de messages déployés dans le «mur» de la Vaudoise Aréna qui ont eu l’effet escompté. «Ils ont attaqué le match la rage au ventre, étaient sur tous les pucks. Lausanne mérite à 100% sa victoire», souffle Christian Dubé. «Nous avons offert quelques mauvais buts. Pas de panique, c’est comme ça.»

Monsieur 75%

Courber l’échine face à une écurie au budget tellement illimité qu’il lui permet d’avoir trois étrangers au chômage technique n’a rien de déshonorant, aussi mal classé cet adversaire soit-il. Ce constat n’empêche pas les regrets. Et ils sont légitimes pour Gottéron, pas brillant mais entreprenant, samedi dans la capitale olympique. Les Lions étaient au bord du gouffre. Pas les Dragons, et cela s’est senti, un peu, au niveau de l’intensité.

Cette première semaine de l’année, qui s’achève avec un bilan comptable de 5 points, restera comme celle de l’éclosion (en Suisse) de Marcus Sörensen. L’ailier suédois, auteur de 2 buts et 7 assists en 3 matches, a apposé son nom au 75% de la production hebdomadaire de la maison fribourgeoise. Étourdissantes, les statistiques ne disent même pas tout de l’impression générale dégagée par l’ex-capitaine de Djurgardens. Avec son air nonchalant qui ne le quitte pas, même lorsqu’il file de l’excellent coton, le N°9 s’est promené, usant de sa facilité technique et de sa vision de jeu pour offrir à Jacob de la Rose un quatrième but en moins de 24 heures.

Les étoiles du match 

L.Frick, c’est chic

Lukas Frick ***

Le capitaine des Lions a pris Bertschy de vitesse (il faut le faire) pour signer le but de la victoire. Agrémente sa soirée par un goal dans la cage vide et un assist.

Marcus Sörensen **

Chanceux sur le 2-2 (merci Marti), omniprésent et brillant du début à la fin.

Dario Sidler *

Même pas 3 minutes sur la glace et un but, pas moche du tout, à 5 contre 4: l’international junior sait optimiser son temps de jeu.

Le flop

Raphael Diaz

Par trois fois, le vétéran zougois a laissé trop d’espace au tireur. Fatal!

Osons l’affirmer: il y a bien du Chris DiDomenico dans les mains de ce Marcus Sörensen. Deux artistes qui créent sans cesse, provoquent l’adversaire comme le destin et trichent à l’heure de se replier; Ken Jäger en a bien profité sur le 2-1. «S’il joue comme ça, je pense que Dido va être oublié assez rapidement», ose lui aussi Dubé tout en nuançant: «Ce sont quand même deux joueurs différents.»

«Une question de confiance»

Pas besoin de les comparer du moment que l’attaquant de 30 ans comble enfin le vide créatif laissé par le Canadien. Une succession qu’il semble enfin en mesure d’assumer, alors que le bénéfice du doute qui lui était accordé à la suite de son opération au doigt n’avait plus lieu d’être. «Ce n’est qu’une question de confiance. J’en manquais après 10 matches sans but. Tout est tout de suite plus facile dès que la pièce tombe du bon côté», glisse le Dragon le plus productif en termes de point par match (0,76). Un leader offensif, un vrai, sur lequel Gottéron s’est généreusement appuyé à Lausanne. Un peu trop, même, au goût de son coach… «J’en attendais un peu plus des autres lignes», assène Dubé. Il ne cite personne mais pense certainement à Desharnais et Kuokkanen, qui n’ont pas pesé sur la défense des Lions, pas plus à égalité numérique qu’en power-play.

D’où le fait que le second bloc de jeu de puissance, a pris le pas sur le premier. «Marcus amène tellement de sécurité et de sérénité en supériorité numérique», apprécie Sandro Schmid, promu capitaine ce week-end en l’absence de Julien Sprunger. C’est fou comme un contrat de trois ans - celui signé par le Suédois - qu’on trouvait trop long le 1er janvier paraît justifié 8 jours et 9 points plus tard.

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