Il manque un point pour être certain
S’il a battu Zoug après les tirs au but, Gottéron n’est pas encore qualifié pour les play-off. A moins que…
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Pierre Schouwey
26 février 2020 à 02:01
Hockey sur glace » A un ou deux centimètres près, Gottéron était assuré de participer aux play-off hier sur le coup de 22 h. Sauf que le tir de Viktor Stalberg à bout portant a tapé un Zougois (ou la transversale?) alors que le score était de 1-1. Il restait moins de 30 secondes de jeu dans une troisième période à l’avantage des Dragons (16 tirs à 3). A défaut d’être totale, la fête fut belle dans une patinoire qui a mis du temps à s’enflammer. Après une prolongation débridée, les Dragons ont remporté leur troisième séance de tirs au but de l’exercice grâce à des penaltys victorieux de Desharnais et Stalberg, que Christian Dubé a lancés en dernier. «C’était un superbe match entre deux équipes qui ont tout donné», applaudissait l’entraîneur fribourgeois, conscient rapidement que deux points ne suffiraient pas pour que son équipe valide son ticket avant le week-end.
«Nous avons fait nos calculs, reprend le Québécois. Mais ils sont complexes car il faut prendre en compte les confrontations directes.» Plus pragmatique, Sandro Schmid propose de chasser l’incertitude au plus vite. «Peu importe que nous ne soyons pas encore qualifiés. Nous voulons aller gagner à Berne pour être sûrs de notre sort et ne pas devoir regarder la situation des autres», souffle le jeune attaquant fribourgeois, encore très bon mais malheureux devant le but face au leader.
Comme si c’était fait?
La situation, la voici. Profitant de la défaite de Berne à Davos, Gottéron a pris six points d’avance sur les Ours et sur Lugano, lequel était au repos hier soir. Si à deux matches du dénouement, les hommes de Christian Dubé ne peuvent mathématiquement plus se faire dépasser, ils ne sont pas à l’abri d’un retour de leurs concurrents en cas de défaites dans le temps réglementaire à Berne et contre Genève. Dans le même temps, il faudrait que ce même Berne et Lugano réalisent un sans-faute. Au cas où ce scénario catastrophe se réaliserait, les trois équipes seraient départagées par les confrontations directes.
A ce jeu-là, Berne prendrait le dessus sur Gottéron même si l’incertitude demeure. Comme les deux équipes de Zaehringen se sont affrontées à six reprises, il se murmurait hier que la première ainsi que la dernière confrontation seraient retranchées. Le bilan des Dragons s’avérerait alors meilleur (sept points gagnés à cinq). Sauf que personne n’était en mesure de l’assurer et que Gottéron n’était pas en vert sur le site de la ligue à l’heure du bouclage de cette édition de La Liberté. Patience…
Encore du caractère
Tessinois et Fribourgeois sont quant à eux à égalité (deux victoires chacun), si bien que c’est la différence de buts globale qui entrerait en compte. Celle-ci est pour l’heure à l’avantage des Dragons, mais pas significativement. Un cas de figure encore plus fou pourrait voir le jour si d’aventure quatre formations se retrouvaient à 72 points au soir de la 50e journée. Là, pour sûr, Gottéron ne glisserait pas sous la barre puisqu’il n’a jamais perdu contre Lausanne cette saison.
Bref, les calculs d’apothicaire ne sont pas terminés. Une chose est sûre: il ne manque qu’un tout petit point au sixième du classement pour s’éviter des sueurs froides lors du week-end à venir. Au vu de l’état d’esprit une nouvelle fois proposé et du confortable matelas à disposition, il paraît difficile d’imaginer le pensionnaire de Saint-Léonard ne pas disputer les 22es play-off de son histoire. «C’est devenu notre visage (sic), nous revenons à chaque fois, rappelle Sandro Schmid. Nous avons développé un caractère qui fait que nous sommes très difficiles à battre.» Zoug peut en témoigner, lui qui menait d’une longueur jusqu’à l’égalisation de David Desharnais (30’18 de temps de jeu!) à trois minutes de la troisième et avant-dernière sirène.
Parce qu’il persiste un petit doute quant à la présence de Gottéron dans le bon wagon, le derby des Zaehringen à venir promet: «J’ai joué assez longtemps là-bas pour savoir que nous serons attendus. Il y aura une grosse pression, mais nous serons prêts», prévient Christian Dubé.
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