Jeu, set et match. Claque sonore pour Gottéron, torpillé 6-0 à Lausanne
Menés 1-0 après un tiers, les Dragons perdu le fil du match dans le tiers médian (4-0), puis les pédales en enchaînant les pénalités dans le dernier tiers. Score final: 6-0 et une frustration toujours plus grande.
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Valentine Mauron
11 octobre 2024 à 19:30, mis à jour à 23:26
On avait l’espoir que leur victoire 9-3 mardi en Ligue des champions permettrait aux Dragons de se relancer en championnat. Cet espoir a littéralement eu la durée de vie d’une mouche. Défait 6-0 à Lausanne, Gottéron est au fond du trou et n’en finit plus de creuser, au point que cela pourrait inspirer à Jules Verne de réécrire son Voyage au centre de la Terre. Après un tiers, les Dragons avaient concédé un but lors de leur seule infériorité numérique et n’avaient pas à rougir dans le jeu face à leur adversaire. Cette entame encourageante a volé en éclats dans les 20 minutes suivantes.
Fribourg a en effet encaissé le 2-0 dès la première minute du 2e tiers. Les Lausannois, aussi sûrs de leur force dans ce match que les Dragons sont en manque de confiance cette saison, ont marqué leur troisième but par Bougro grâce à une certaine réussite. Là aussi, destins croisés: pour Lausanne, tout a terminé au fond avec encore le 4-0 qui est tombé juste avant la deuxième sirène, alors que Fribourg a semblé se heurter à une barrière presque métaphysique tant les joueurs gambergent.
Dans l’impasse
Dans le troisième tiers, Gottéron n’a pas montré grand-chose, si ce n’est une énorme frustration. Les pénalités se sont enchaînées avec des débuts de bagarre à chaque accrochage. Les Dragons ont concédé deux nouveaux buts en boxplay, permettant au LHC de soigner ses statistiques avec un homme de plus sur la glace: trois réussites en quatre tentatives, et merci pour les travaux. Pour résumer, comme le chantait les Poppys, non, non rien n’a changé; tout, tout a continué: les Dragons ont signé une nouvelle performance faite d’approximations, de manque de confiance et d’impact, et de frustration.
Les Fribourgeois sont toujours autant incapables de marquer, alors qu’ils sont tout de même crédités de presque 2,5 expected goals. Les brassages de ligne constants durant la rencontre, signe d’un coaching staff qui ne sait pas à quel saint se vouer, n’y ont rien changé. Försökte men misslyckades: essayé, pas pu, comme le diraient nos amis suédois. Reto Berra, quant à lui, n’a pu que constater les dégâts. Alors que le navire fribourgeois est en perdition, on croirait entendre le vénérable capitaine Julien Sprunger dans ces vers de Corneille: «Ô rage! Ô désespoir! Ô vieillesse ennemie! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie?»