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Football

Le FC Bulle s’offre le droit de rêver

En obtenant le nul 0-0 hier soir à Tuggen, les Gruériens font un pas de plus vers la Promotion League

Au contraire d’Arthur Ndebele, le FC Bulle n’a pas réussi à passer l’obstacle Tuggen lors du match aller de la finale de promotion. Revanche samedi à Bouleyres.

 Pascal Dupasquier, Tuggen

Pascal Dupasquier, Tuggen

9 juin 2022 à 04:01

Finales de 1re ligue » Le FC Bulle en rêvait, le FC Bulle la voulait et le FC Bulle l’aura, sa finale des finales samedi à Bouleyres. Car oui, hier soir à Tuggen, l’équipe de Lucien Dénervaud a accompli un pas supplémentaire vers la Promotion League. En obtenant le nul 0-0 lors de ce match aller du deuxième tour des finales de promotion, elle a non seulement réussi une bonne opération comptable à l’extérieur, mais elle a, aussi et surtout, emmagasiné une dose supplémentaire de confiance après son double exploit de la semaine dernière contre Wohlen.

«Après trois heures de voyage et pas mal de ralentissements sur la route, c’est un bon résultat que de faire 0-0 un mercredi soir à l’extérieur. C’était important de ne pas perdre», analyse, à chaud, Lucien Dénervaud, un entraîneur qui a dû changer ses plans à la toute dernière minute. Maxime Afonso ayant déclaré forfait après l’échauffement (lire ci-dessous), le coach gruérien n’a en effet pas pu aligner la composition qu’il avait initialement prévue, la même que lors du match aller une semaine plus tôt contre Wohlen à Bouleyres.

Match fermé

En lieu et place du capitaine, c’est Patrick Dos Santos qui a eu le redoutable honneur de surveiller Franck Feltscher, le meilleur attaquant de Tuggen aux 203 matches de Super League. Un travail dont le latéral s’est acquitté avec mention, à l’image de toute la défense bulloise qui a tenu le choc face à un adversaire difficile à manœuvrer.

«Comme face à Wohlen, l’équipe a été solide et sérieuse. Elle était bien en place et à part deux arrêts de Killian (Ropraz, à la 51e minute, ndlr), Tuggen ne s’est pas vraiment montré dangereux dans le jeu. En revanche, il l’a été davantage sur coups de pied arrêtés et il faudra se méfier au retour», prévient Lucien Dénervaud.

Mais avant de parler du match retour, revenons sur celui d’hier. Un match qui n’a pas été aussi ouvert que celui d’une semaine plus tôt lors du succès 4-1 à Bouleyres face à Wohlen. Autre adversaire, autre contexte également puisque affronté chez lui. «J’ai envie de dire que nous avions largement le dessus lors des 15-20 premières minutes. En revanche, nous n’avons pas eu des montagnes d’occasions non plus», glisse à juste titre Lucien Dénervaud qui, hormis un contre d’Arthur Deschenaux (54e) et une percée dans les seize mètres de Vedad Efendic (70e), n’a pas pu titiller l’espoir de voir trembler les filets de Tuggen.

«Après nos vingt bonnes premières minutes, nous avons voulu précipiter, sans privilégier la passe. En face, Tuggen est très solide aussi et les débats sont devenus très tactiques. Cela a débouché sur une partie assez fermée», décortique Lucien Dénervaud.

Au mental

Une partie assez fermée face à un adversaire, on le répète, difficile à manœuvrer qu’il s’agira de déborder samedi à Bouleyres, lors de la finalissima où seul le vainqueur aura son heure de gloire et sa place en Promotion League: «Cela va être la finale des finales. J’espère que Bouleyres sera plein à craquer pour nous soutenir», s’exclame pour sa part Killian Ropraz, une fois encore irréprochable hier soir. Le portier bullois le dit aussi: «On va tout donner pour que la fête soit belle à Bouleyres. Et si, malheureusement on n’y arrive pas, on n’aura rien à regretter.»

«L’important sera la récupération», enchaîne Arthur Deschenaux, promu capitaine en l’absence de Maxime Afonso et qui, à l’image de ce FC Bulle en pleine confiance, ne conçoit pas d’échouer si près du but: «Le collectif, la vitesse et le jeu: ce sont les trois choses qui vont nous permettre de battre Tuggen», assure le numéro 25 de Bouleyres avant de conclure de cette belle promesse: «La fatigue, on va la gérer. Il reste un match et on va l’aborder au mental. On passera.»

Tuggen - Bulle 0-0

Sportplatz Linthstrasse: 800 spectateurs. Arbitre: M. Mujo Dedukic, qui avertit Gafner (27e) et Efendic (84e).

Tuggen: Merlo; Keller, Jaggy, Herlea, Fässler (90e Rüegg); Barreiro, Meier, Mallo; Feltscher (80e Weiler), Jakupov, Morina. Entraîneur: Adrian Allenspach.

Bulle: Ropraz; Ndebele, Afonso, Gafner (46e Chatelain), Desportes, Dos Santos; Sumbula, Wenzi Wenzi (84e Genoud); Golliard; Bersier (59e Benbachir), Efendic; Deschenaux. Entraîneur: Lucien Dénervaud.

Notes: Tuggen sans Catari, Bärtsch ni Wyndham Lewis (blessés). Bulle sans Julan, Alonso, Edoh, Carneiro ni Afonso (blessés).

 


Coup par coup

Coup de blues

Mauvaise surprise au coup d’envoi: buteur à Wohlen, Maxime Afonso n’était pas sur le terrain alors que la feuille de match l’annonçait comme titulaire. Victime d’une tomate samedi, le capitaine a dû renoncer après l’échauffement. «Il se sentait à 90% et, par rapport à l’équipe, il ne voulait pas jouer sans être à 100%», explique l’intendant Serge Castella, lequel croise les doigts pour que le latéral capitaine soit de retour pour la finalissima de samedi.

Coup de projo

Parmi les quatre finalistes encore en lice, le FC Baden a pris part à

six reprises au tour de promotion. Oui, vous avez bien lu, le club argovien a participé à six des huit éditions des finales depuis la saison 2012/2013 que la Promotion League existe… Avec toujours le même verdict: non promu! Le FC Baden serait-il victime de la malédiction des finales? Le FC Baden serait-il une sorte de Sisyphe des temps modernes, condamné à pousser une pierre au sommet d’une montagne d’où elle finit toujours par retomber? La question se pose toujours malgré la victoire 3-1 d’hier soir contre les Tessinois de Paradiso. La septième tentative sera-t-elle la bonne pour le Sisyphe de la première ligue? La réponse, c’est Paradiso qui la tient. Et il ne tient qu’à lui d’envoyer Baden une fois encore aux enfers.

Coup d’œil

Tuggen comptait officiellement 3317 habitants à la fin 2020. Pas étonnant, dès lors, que son stade soit à la mesure de sa population: petit, bucolique, au milieu de la campagne et des fermes. Un stade à la pelouse irréprochable, pour ne pas dire «wimbledonienne». Un stade, aussi, doté d’une petite tribune en bois d’un autre temps, avec «container» attenant réservé aux médias. Trop exigu pour l’occasion. Tellement exigu, d’ailleurs, que nos confrères de Radio Fribourg se sont résolus à commenter la rencontre sur son toit, qu’ils ont rejoint au moyen d’une échelle métallique. Le ciel – qui menaçait – ne leur est pas tombé sur la tête. Ouf! PAD

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