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Dossier spécial Qatar

Equipe nationale du Qatar. de la patience et des limites

Dans neuf jours, l’équipe nationale du Qatar ouvrira les feux de «sa» Coupe du monde. Avec quel niveau?

epa07336901 Qatar's players celebrate with the trophy after winning the 2019 AFC Asian Cup final match between Japan and Qatar in Abu Dhabi, United Arab Emirates, 01 February 2019. EPA/MAHMOUD KHALEDMAHMOUD KHALED/KEYSTONE

 Pierre Schouwey

Pierre Schouwey

11 novembre 2022 à 19:04

Temps de lecture : 1 min

Football » En 2015, le Qatar avait créé la sensation en se rendant jusqu’en finale de son championnat du monde de handball. Jamais encore une nation non européenne n’avait atteint ce stade de la compétition. Emmené par le coach espagnol Valero Rivera, le micro-état gazier avait tutoyé l’or en s’appuyant sur un groupe cosmopolite composé en majeure partie de joueurs naturalisés. Ce qui avait fait dire à Claude Onesta, sélectionneur de la France championne du monde: «C’est plus le problème du règlement de la fédération internationale que le problème de l’équipe du Qatar. Une équipe un peu bizarre, mais une équipe qui a joué dans le cadre du règlement.»

Là où elle aurait pu imiter sa petite sœur du «hand» et s’acheter une pléiade de stars, la sélection qatarie de foot s’est heurtée à la FIFA. La fédération internationale basée à Zurich exige en effet d’un joueur de 10 ans ou plus n’ayant aucun parent né sur ledit territoire qu’il ait passé au minimum 5 ans dans un pays avant d’en recevoir la nationalité sportive. Un garde-fou mis en place en 2008, après que l’attaquant brésilien Ailton et deux de ses compatriotes, juste pas assez compétitifs pour représenter la Seleçao, se virent proposer un montant indécent en échange de leur affiliation au maillot Al-Annabi (bordeaux). «J’étais allé solliciter des Brésiliens, je voulais même prendre des joueurs français. Mais la FIFA ne l’a pas entendu de cette oreille», a raconté Philippe Troussier, sélectionneur du Qatar entre 2003 et 2004, à Ouest France. Non, l’émirat du Golfe n’a pas attendu l’obtention du Mondial 2022 pour vouloir faire du sport le plus populaire du monde un instrument de soft power.

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