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Dossier spécial Qatar

Pour Pelé, mais avec quel Neymar?

A sa légende hospitalisée, le Brésil espère offrir une victoire ce soir (20 h) face à la Corée du Sud


5 décembre 2022 à 02:01

Huitième de finale » Depuis l’hospitalisation mardi de l’ancien attaquant (82 ans), souffrant d’une «infection respiratoire», les bulletins médicaux côtoient les comptes rendus de matches dans les médias brésiliens, tant la première star planétaire de l’histoire du ballon rond est incontournable au pays du futebol. «Courage, Roi Pelé! Prières et encouragement pour votre rétablissement», a tweeté samedi l’attaquant brésilien Rodrygo en soutien à la légende vivante, qui souffre d’un cancer du côlon. A Doha, les mots «Pelé, récupère vite» ont été projetés sur les façades de plusieurs bâtiments emblématiques, avant la publication d’un communiqué médical rassurant évoquant un état «stable».

«Je veux rassurer tout le monde. Je suis fort, et plein d’espoir et je continue mon traitement comme toujours», a de son côté déclaré Pelé sur Instagram, enjoignant ses compatriotes eux «aussi à regarder le Brésil au Mondial».

Méfiance

Pendant ce temps se poursuit la Coupe du monde, qu’«O Rei» est le seul à avoir emporté trois fois (1958, 1962, 1970). Favori, le Brésil entre aujourd’hui dans la phase à élimination directe, où il n’a plus dépassé les demi-finales depuis son dernier sacre en 2002. Premier adversaire de la Seleçao, ce soir en huitième de finale? La Corée du Sud de l’attaquant Son Heung-min, que le Brésil de Neymar avait corrigée en amical en juin de cette année (5-1).

Pour le sélectionneur Tite, resté en poste malgré l’échec de 2018 (quart de finale) mais vainqueur l’année suivante de la Copa America, chaque match peut désormais être le dernier sur le banc. L’expérimenté technicien (61 ans), qui s’en ira au terme du tournoi, se méfie des Sud-Coréens, vainqueurs du Portugal vendredi (2-1) dans cette Coupe du monde atypique et ouverte aux surprises, à l’image de la défaite de l’équipe B du Brésil contre les Camerounais.

Un boulevard, vraiment?

De quoi réfuter la théorie selon laquelle le Brésil, versé dans une partie de tableau sans grand favori européen, disposerait d’un «boulevard» jusqu’à la finale du 18 décembre. En cas de qualification, il y aura quoi qu’il arrive un gros morceau en demi-finale: les Pays-Bas, apparus bien en place face aux Etats-Unis, ou le grand rival argentin mené par un Messi en forme. Sur l’ensemble du premier tour, la Seleçao a fini meilleure défense (1 but encaissé) mais traîne dans le ventre mou du classement des meilleures attaques (3 buts inscrits), preuve que la convalescence de Neymar pèse sur sa créativité.

Victime d’une entorse de la cheville droite lors du premier match contre la Serbie (2-0), celui-ci est a priori apte au jeu. «Je me sens bien, je savais que ce serait le cas», a écrit sur Instagram la superstar du Paris SG, parodiant la célèbre chanson de James Brown I feel good, après son retour samedi à l’entraînement, sans la moindre douleur apparente. Tite prendra-t-il le risque de l’aligner dès le coup d’envoi? Ou préférera-t-il le laisser démarrer sur le banc et entrer en jeu en cas de scénario défavorable?

Une chose est sûre: le maître à jouer du Brésil piaffe d’impatience de pouvoir aider ses partenaires et d’écrire sa propre légende, lui qui n’est plus qu’à deux unités du record de 77 buts en sélection brésilienne de Pelé, à l’heure où ce dernier est dans toutes les prières au Brésil. «Ramenez ce trophée à la maison!», avait exhorté le légendaire attaquant avant le tournoi. ATS/AFP

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