Tudor à fond derrière Voisard

Cyclisme » L’équipe Tudor Pro Cycling accorde une grande importance à la promotion des cyclistes suisses. Des coureurs comme Yannis Voisard (24 ans) y bénéficient de conditions idéales pour se rapprocher de l’élite mondiale. Le palmarès de Yannis Voisard est relativement modeste, avec une seule victoire chez les professionnels. Incomparable avec les succès déjà obtenus par deux autres natifs de 1998: le Bernois Marc Hirschi et le Slovène Tadej Pogacar. L’ascension du Jurassien est plus lente.

Les raisons sont multiples. D’une part, parce que le poids plume (56 kg environ) n’était pas encore aussi prêt physiquement que les meilleurs de sa classe d’âge. D’autre part, parce qu’il a suivi ces dernières années, en parallèle du cyclisme, des études de biologie. Voisard a obtenu son diplôme la semaine dernière, ce qui lui permet désormais de se consacrer entièrement au cyclisme.

A la tête de l’équipe Tudor, Fabian Cancellara ne tarit pas d’éloges sur son poulain: «Yannis, avec son histoire, est un coureur qui anime le cyclisme suisse d’une manière un peu différente. Beaucoup de gens ne connaissent pas encore Yannis Voisard. Et pourtant, il est l’un de nos jeunes qui représentent si bien notre équipe.»

Outre sa victoire d’il y a un mois lors de la 4e étape du Tour de Hongrie, qu’il a par ailleurs terminé à la 3e place du classement général, Voisard a également montré son potentiel lors du Tour de Romandie en terminant 18e du général. Il a en outre réalisé une prestation prometteuse, dimanche à Einsiedeln, où il n’a perdu que 37 secondes sur le vainqueur Stefan Küng, lors du contre-la-montre.

Pour Cancellara, le fait que le grimpeur Yannis Voisard ait perdu quelques positions au classement général lors de la première étape de montagne, mardi, «n’est pas la fin du monde. Yannis continue d’apprendre». D’autant plus qu’il y a de bonnes raisons pour que le leader de l’équipe Tudor n’ait pas pu suivre les meilleurs. «Lundi, dans l’étape vers Nottwil, je suis tombé violemment sur le côté gauche et aussi sur la tête. Le lendemain d’une telle chute, ce n’est jamais facile», explique Voisard, sous contrat avec Tudor jusqu’à fin 2024. ats