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Cyclisme

Guillaume Gachet ne renonce pas à sa carrière

Même s’il a repris une activité professionnelle, Guillaume Gachet n’a pas tiré un trait sur sa carrière

Après un début de saison compliqué, Guillaume Gachet est en forme au moment d’aborder deux courses importantes.

 Patrick Biolley

Patrick Biolley

24 mars 2023 à 02:01

Cyclisme » Ce n’est pas sur la route sur son vélo que nous avons retrouvé Guillaume Gachet alors que les rayons du soleil perçaient les derniers frimas de l’hiver. Non, il était affairé à préparer des spatules et à conseiller des clients à propos des chaussures de ski. «Je suis à toi dans deux minutes», dit-il avec sa bonhomie habituelle.

Après deux ans à avoir misé sur les prémices de sa carrière cycliste, le Charmeysan a profité d’une «aubaine» pour reprendre, en compagnie de sa maman Florence, l’ancien magasin de sport de Jacques Lüthy sis dans le village gruérien. «Revenir dans le monde du travail change la donne, tout ton rythme, assure le rouleur de 23 ans. Avant, je pouvais me permettre de ne pas être sérieux sur certaines sorties. Maintenant, c’est un temps consacré au vélo. Je ne peux pas bâcher, c’est mon moment.»

Envie de titre national

Car même si le paysagiste de formation est à temps plein occupé dans son magasin, il n’a pas tiré un trait sur le cyclisme. Toujours membre de l’équipe continentale Elite Fondations, il vivra le premier grand moment de sa saison ce week-end avec le GP de Saint-Etienne et Annemasse-Bellegarde, deux classiques françaises de la fin de l’hiver (lire ci-contre). «Après la fin de saison pourrie (il avait chuté puis était tombé malade, ndlr), je crois que j’avais besoin de retrouver un certain équilibre, souligne Guillaume Gachet. Entre le magasin et le vélo, je l’ai trouvé.»

Si le Charmeysan a dû faire l’impasse sur le premier stage de préparation à Calpe, en Espagne, il était bien du voyage aux Canaries début janvier. «En décembre, j’étais malade et j’ai seulement roulé 14 heures sur l’entier du mois! J’ai été vite rassuré une fois avec les autres. La «caisse» est toujours présente, j’ai pu rattraper mon retard», se réjouit le Fribourgeois qui vise un pic de forme pour les championnats de Suisse, à la fin du mois de juin. «Le pire résultat que j’y ai fait c’était 5e (en elite-national, ndlr)», relève-t-il.

Deux fois vice-champion, notamment le printemps dernier, les deux fois précédé par des coureurs qui auraient dû s’aligner avec les professionnels, il a donc une revanche à prendre. «J’en ai marre d’être deuxième, sourit-il. Plus généralement, je vise la période d’avril à juin. Si ma forme me permet d’être performant sur tout l’été comme la saison dernière alors je ne m’en priverai pas!»

Avec Guillaume Gachet, c’est tout ou rien. La retraite sportive – il ne dit pas s’il l’a envisagée – serait totale. «Si je quitte la compétition, je deviendrai un pur populaire, rigole-t-il. Je ne veux pas dire que je vais faire encore X saisons, parce que je veux profiter sans pression. C’est vrai que beaucoup de personnes me disent que ce n’est pas compatible, les gens sont sceptiques. Je suis attendu au tournant même si j’ai la confiance de mon équipe.» Le Fribourgeois est en train de prouver que c’est possible. Mieux, il n’a pas tiré un trait sur un passage à l’échelon supérieur. «Passer pro? J’en rêve encore, assure-t-il. Je dois suivre mon chemin. Soit les résultats sont là, soit tu dois être au bon endroit au bon moment. Au final, il faut suivre ses envies tout en ayant d’autres pistes tout aussi gratifiantes.»

«Je sais où je vais»

Pour Guillaume Gachet, c’est donc son magasin qui ne désemplit pas en cet après-midi. Même évoquer ses saisons en dents de scie ne le déstabilise pas. «Je suis serein, car je m’applique dans tout ce que je fais. Evidemment que le vélo c’est toujours aussi dur. Cela me fait des grosses journées, mais j’accepte le défi, dit le Gruérien. Je suis dans une période où tout passe très vite mais tout s’aligne assez bien. Je sais où on va avec le magasin, je sais où je vais avec le vélo, pour moi c’est tout ce qui compte.» Entre les fixations de skis à régler, les clients à satisfaire et les entraînements, Guillaume Gachet n’a pas le temps de s’ennuyer. Et si elle était là, la recette du succès?

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