Snowboard. Liam Rivera, du Mexique à Guin en passant par les sommets du freeride

L’année passée, à la lecture des classements du Freeride World Tour, le drapeau mexicain à côté du nom d’un des «riders» avait de quoi interpeller. Liam Rivera concourrait en effet sous les couleurs du pays d’Amérique centrale, plus réputé pour ses plages que pour ses montagnes enneigées… Ce n’est désormais plus le cas, puisque l’athlète de 24 ans a décidé de s’aligner en tant que Suisse.

«En termes sportifs et dans le futur, je pense que ça a plus de sens, décrit-il en marge de l’événement d’ouverture de la saison à Verbier. Il y a plus d’infrastructures et, en plus, tous mes potes sont d’ici. C’est ma décision, et je l’assume.» Pourtant, Liam Rivera garde des rapports très forts avec le Mexique, dont son père est originaire. Il est d’ailleurs né à Mexico, avant de déménager à Guin durant sa première année. «J’ai conservé un lien solide avec le pays. J’ai eu la chance de passer de très nombreuses vacances en famille là-bas, et j’ai pu m’imprégner de la culture», précise celui qui parle parfaitement espagnol. En choisissant de défendre les couleurs helvétiques, Liam Rivera se projette aussi vers une éventuelle participation aux Jeux dès 2030, puisque le freeride aspire à rejoindre le giron olympique.

D’abord le ski

Du haut de ses 171 centimètres, le Singinois n’était pas forcément prédestiné à devenir un champion de snowboard. «Mes parents m’ont amené au ski tous les week-ends depuis tout petit, rappelle celui qui a fait ses premières traces au Lac-Noir avant de naviguer entre plusieurs stations. Mon frère (de quatre ans son cadet, ndlr) et moi avons toujours adoré la neige. Et puis, j’ai toujours voulu faire du snowboard car ça ressemblait au surf.» A l’âge de 9 ans, Liam Rivera changeait de support.