Le trail qui veut rester accessible
Le Fribourg by night trail (8e édition ce samedi soir) se démarque par sa finance d’inscription bon marché.
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Jonas Ruffieux
8 décembre 2023 à 18:25
Course » Seriez-vous prêt à mettre n’importe quel prix pour la course de vos rêves? A cette question posée à un panel de coureurs populaires, la réponse, presque immanquablement, est positive mais fait grincer des dents. «Ma participation à une épreuve bien connue m’a coûté 490 francs. J’ai un peu l’impression de m’être fait voler par une organisation qui profite de sa renommée pour faire exploser les prix. Mais c’est un rêve d’y participer, alors je fais l’effort», témoigne une jeune sportive de la région. Elle poursuit: «Parfois, même pour de «petites» épreuves en ville ou en montagne, les dossards coûtent près de 50 francs pour quelques kilomètres de course. Si c’était meilleur marché, je m’alignerais beaucoup plus souvent. Là, je dois vraiment me limiter.»
Le circuit UTMB
Pour les coureurs populaires, le trail ne l’est plus et frise désormais l’élitisme. Rien qu’en finance d’inscription – sans compter les frais de déplacement, de matériel ou de logement –, il faut généralement débourser plus de 100 francs pour une course «de renom». Pour un dossard à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), la facture s’élève à un minimum de 355 euros. Le trail de Nice, estampillé UTMB? 265 euros. Celui du Wildstrubel? 230 francs pour la distance reine. Et des prestations, qui, selon une majorité des sondés, ne valent pas l’investissement financier. «Les prix ont doublé ces dernières années. Le système UTMB a éclaté le circuit et encouragé certaines épreuves à augmenter également leur tarif», note Samuel Nascimento, le président de l’organisation du Gruyère Trail Charmey.
A Charmey, les organisateurs résistent et prennent le contre-pied, en proposant «une course de qualité, qui reste accessible». «Nous nous appuyons sur de nombreux partenaires, et nous évitons toute dépense superflue. Le coureur doit se retrouver dans notre philosophie.» Pour participer au trail gruérien en juillet, la taxe se monte à 45, 60 ou 75 francs, selon la distance (11, 24 et 54 km). «Nous offrons notamment un prix souvenir, un ravitaillement et un repas à la fin.» Samuel Nascimento insiste: «Nous voulons absolument éviter de tomber dans l’augmentation générale des prix. Si un jour, nous avons des soucis financiers, nous chercherons d’abord à réduire nos charges, sans toucher au prix à payer par les participants.»
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