Logo

Chroniques sportives

Lutte suisse. le Broyard Simon Grossenbacher a franchi un palier

Simon Grossenbacher sera le plus jeune des douze Romands engagés à la fête d’Unspunnen dimanche

Simon Grossenbacher doit sa sélection à sa régularité en cette année 2023. © Charly Rappo

Patricia Morand

Patricia Morand

24 août 2023 à 14:05

Temps de lecture : 1 min

Lutte suisse » Organisée tous les six ans, la fête d’Unspunnen réunit les 120 meilleurs lutteurs du pays, triés sur le volet. Avec désormais cinq couronnés fédéraux, la Suisse romande a droit à douze représentants. Le Lacois Sven Hofer ayant déclaré forfait sur blessure, ils ne seront finalement que quatre à enfiler la culotte sur les ronds de sciure d’Interlaken dimanche: le Gruérien Benjamin Gapany, le Broyard Romain Collaud et le Lacois Lario Kramer côté fribourgeois, ainsi que le Vaudois Steve Duplan. Les outsiders tenteront de se profiler derrière ces fers de lance. Simon Grossenbacher en fait partie. A 21 ans et un mois de moins que le Singinois Christoph Baeriswyl ou cinq que son camarade broyard Romain Collaud, le lutteur de Prévondavaux est le plus jeune de la sélection romande.

Simon Grossenbacher n’est pas seulement le benjamin de l’équipe formée par le chef technique Christian Kolly. Il est le seul à n’avoir qu’une étoile à côté de son patronyme. Un astérisque signifiant qu’il a déjà été couronné lors d’une fête cantonale, mais jamais au cours d’un rendez-vous d’association ou alpestre, et encore moins durant une fête fédérale, manifestation exceptionnelle se déroulant tous les trois ans et dont les lauriers distribués ont une certaine valeur ajoutée. A Interlaken dimanche, le Broyard, qui a déjà participé aux Fédérales de Zoug en 2019 (il a été éliminé après la première journée) et Pratteln l’année dernière en allant au bout des huit duels prévus, tentera de rivaliser. «C’était mon objectif de cette année que de participer à la fête d’Unspunnen», rappelle le jeune homme qui doit son invitation à sa régularité. Il a d’ailleurs obtenu trois des cinq couronnes de sa collection en 2023.

Une histoire de pression

«Même si j’ai participé à la fête fédérale, 2022 n’a pas forcément été un bon millésime», rappelle Simon Grossenbacher, qui a su se remettre en question. «J’ai constaté qu’avant chaque fête, je me fixais un objectif précis et je me mettais ainsi de la pression. Et cela n’a jamais fonctionné. Ces attentes ont péjoré mes performances», certifie-t-il. Le constat effectué, le Broyard a changé son fusil d’épaule. «Cette année, à chaque rendez-vous, je me suis présenté sans pression. Et cela n’a jamais été aussi bien. C’est simple: j’ai réalisé ma meilleure saison!» Le jeune homme de 180 cm pour 112 kg a ainsi ramené des lauriers de Genolier (vaudoise), d’Orsonnens (fribourgeoise) et Morgins (valaisanne). «Pour la première fête à couronnes de l’exercice, à Genolier, je n’avais pas effectué de préparation spécifique et je n’avais pas d’attentes particulières. J’ai fini quatrième, et je suis rentré avec une couronne. Je me suis dit que c’était peut-être la solution que de ne pas me mettre trop de pression et que je pouvais continuer avec cet état d’esprit.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique

Chroniques sportives

Chronique. Je suis déjà devenu un vieux con

Il fallait bien que ça arrive. Non pas que le décès de «Toto» Schillaci, disparu avant même ses 60 ans, ait été attendu, mais je sais qui c’était. Je peux même raconter le héros de 1990, son regard perçant et fougueux après un but et sa carrière q...