Chronique. Et si on jouait aux métiers?

Vous avez probablement, vous aussi, joué aux métiers. Quand j’étais gosse, ce n’était pas difficile! On en connaissait beaucoup. Au début des années 1960, sur le chemin de l’école, je connaissais un tailleur, c’était mon père. Un peu plus loin travaillait un sellier. Ah! L’odeur magique du cuir et des produits dont il était imprégné. Le sellier était aussi apiculteur et je l’ai accompagné quelquefois quand il allait à son rucher au bord de la forêt. Encore un peu plus loin, j’aimais m’arrêter devant la forge, surtout lorsque le forgeron ferrait un cheval. Il posait le fer sur le sabot qui se mettait à fumer. Une lourde fumée bleue et grasse que je n’ai pas oubliée. Ça sentait bon.