Transformer sa faiblesse en force

Basketball » Onze minutes le 18 octobre contre Nyon pour son retour aux affaires, 13 à Lugano trois jours plus tard, 23 dimanche passé chez le néopromu Pully Lausanne, où sa capacité naturelle à organiser la manœuvre a permis à Fribourg Olympic de se tirer d’un mauvais pas et de rester invaincu après cinq journées de championnat… Et ce soir à la salle Saint-Léonard face aux Starwings (19 h 30), Jonathan Kazadi sera-t-il décisif aussi?

Opéré de la hanche gauche en mars dernier, soit un an et demi après avoir déjà subi une intervention à la hanche droite, le Bernois de 32 ans n’a que trois matches dans les jambes et dit être encore loin de son meilleur niveau. Mais si sa courbe de forme devait épouser celle de son temps de jeu, gageons que le «Jo» des meilleures années est là, juste à côté.

Le régulateur qui manquait

Tête bien pleine sur un corps tout neuf, le meneur international est le régulateur qui manquait au Fribourg Olympic en reconstruction de Thibaut Petit. L’homme pèse, sous-pèse, juge, réfléchit. Associés aux cannes de feu des Américains Eric Nottage et Ross Williams, son flegme et son expérience n’en sont que plus indispensables.

La raison n’empêche pas les sensations, et celles-ci ne sont pas encore optimales. «Quand j’étais blessé et que les autres sortaient du terrain fâchés, je me disais que j’aimerais bien être fâché aussi, sourit-il. Maintenant que je suis revenu, l’on peut parler de soulagement. Mais le rythme d’un match n’est pas le même qu’à l’entraînement, je dois encore m’adapter et trouver le bon timing, que ce soit dans les passes ou dans les shoots.» Et d’ajouter: «Je sens que je peux apporter quelque chose à l’équipe: tant mieux. Mais il y a beaucoup d’aspects de mon jeu que je dois… comment dire… rafraîchir, c’est pourquoi il y a aussi un peu de frustration, parfois.»