Olympic déjoue un match piège face à Union Neuchâtel

Ne pas se fier au classement: pour juger de la valeur d’une équipe, il n’y a que la vérité du papier qui compte. Attention, n’allez pas lire ce que nous n’avons pas écrit. Non, Olympic n’a pas usurpé sa place de leader invaincu de SB League. Mais invaincu ne veut pas dire invincible et, semaine après semaine, Thibaut Petit doit composer avec un effectif réduit à huit joueurs qui ne commence pas à sentir la fatigue, mais qui la sent carrément. Quant à Union Neuchâtel, il vaut mieux que sa 8^e place actuelle, beaucoup mieux même. Après un début de 1^er tour qu’ils ont utilisé à soigner leurs plaies, nombreuses, les Neuchâtelois se sont présentés ce dimanche forts d’une probante victoire face à Massagno et riches d’un contingent au complet, à l’exception anecdotique du jeune Nikola Damjanovic.

Sueurs froides

Bref, à ceux qui s’étaient laissé dire que le duel serait déséquilibré, comme il l’avait été le 11 octobre dernier à la Riveraine (43-68), Dalan Ancrum, un ailier américain filiforme qui a plus de 23 points de moyenne dans les mains, Arkim Robertson, un pivot plus large que long, et leurs coéquipiers se sont empressés d’apporter un sérieux et viril démenti. Piégeux avant le coup d’envoi déjà, le scénario aurait pu virer à la catastrophe quand Cheikh Sanè d’abord (33^e), Natan Jurkovitz ensuite (35^e), écopaient de leur cinquième faute synonyme de retour définitif sur le banc. Alors, le score était de 71-67 et l’éventualité de voir les Fribourgeois, qui avaient mené de 14 points dans le troisième quart (29^e 66-52), s’incliner pour la première fois de la saison n’était plus à écarter. Tremblotements à Saint-Léonard. Et sueurs froides lorsque les visiteurs n’ont plus compté qu’une seule longueur de retard (38^e 78-77), moment que choisissaient Eric Nottage, le meilleur homme sur le parquet, puis Arnaud Cotture pour réussir deux paniers importantissimes et offrir à leurs couleurs un dixième succès en autant de journées (84-77).

«Nous n’avons pas su tuer le match quand nous aurions pu le faire, mais nous n’avons jamais paniqué. Au contraire, nous avons été capables de rester calmes et de bien gérer les dernières minutes», analyse Arnaud Cotture, dont le «fadeaway jump shot» – un tir effectué en sautant à reculons – de la 40^e (82-77) n’est pas sorti de nulle part. «Il fait partie de ma routine d’avant-match mais je le tente d’habitude avec la planche», sourit l’intérieur valaisan, utile des deux côtés du terrain. Ne s’est-il pas coltiné le puissant pivot grenadien Arkim Robertson, qu’il a gêné souvent, mais qu’il n’est pas parvenu à faire dégoupiller pour autant?