Eric Bally continue d’alterner entre basket féminin et masculin

Basketball » Octobre 2020: Eric Bally, de retour au Platy 19 ans après son premier passage, s’apprête à disputer un 8e de finale de Coupe de Suisse contre une équipe valaisanne – Martigny – avec Villars féminin. Mais le Covid-19 en décide autrement. A cause de la propagation exponentielle du virus, toutes les activités sportives sont suspendues pour plusieurs semaines. La Coupe de Suisse et Villars en font les frais. Deux ans et un mois plus tard, Eric Bally est toujours au Platy. Avec les garçons, le coach s’apprête à disputer un 8e de finale de Coupe de Suisse face à une équipe valaisanne: Monthey. Et cette fois-ci, sauf catastrophe, le match aura bien lieu (lire ci-dessous).

Voilà pour le clin d’œil. A 50 ans, Eric Bally n’a pas changé. Quelques poils blancs supplémentaires se sont invités dans sa barbe, qu’il taille court, mais le technicien a conservé l’ambition qu’il a eue tout au long de sa carrière. Que ce soit au Platy au début des années 2000, à Martigny, à Elfic ou à Pully, le coach a toujours été un compétiteur. Il y a deux ans, quand il a repris l’équipe féminine, il a tout de suite proposé d’augmenter la durée des entraînements afin d’optimiser les séances. Aujourd’hui, il a conservé la même attitude avec l’équipe masculine, qu’il dirige depuis l’été passé. «Cela n’était pas prévu. Nous faisions le bilan avec le président (Gérald Chappuis, ndlr) quand il m’a demandé si je voulais reprendre les garçons (dirigés jusque-là par Ambros Binz, ndlr)», raconte Eric Bally, qui a accepté la proposition présidentielle, évitant ainsi de faire l’année de trop avec l’équipe féminine. «Nous avons manqué de peu le Final 4. Pour aller le chercher, il aurait fallu s’investir encore davantage. Avec le risque de ne plus être sur la même longueur d’onde que toutes les filles…»

Un top 4 dans le viseur

Depuis la reprise, Eric Bally est donc passé de deux à trois entraînements hebdomadaires. «Avec deux séances, nous sommes beaucoup focalisés sur nous. Avec un entraînement de plus, nous pouvons davantage travailler avec la vidéo et analyser nos performances et celles de nos adversaires», apprécie celui qui occupe la fonction de responsable commercial pour une société active dans l’isolation phonique et l’étanchéité.

Passer des filles aux garçons n’a pas posé de problème particulier au Vaudois, qui a l’habitude d’alterner depuis plus de 20 ans. Si ses meilleurs souvenirs sont féminins avec «le triplé historique réalisé avec Martigny, suivi de l’aventure en Coupe d’Europe» et son «passage à Elfic où j’ai rencontré mon épouse (Mélanie Delessert, ndlr), avec qui j’ai eu trois enfants (Emma 15 ans, Nathan 13 ans et Mathieu 10 ans)», Eric Bally est bien décidé à en ajouter d’autres avec les garçons. «Je pense qu’on peut se hisser dans le top 4. L’équipe, qui a souffert et souffre encore de quelques blessures, possède une grosse marge de progression», assure le coach.

Du temps à disposition

Un résultat final qui ferait oublier un début de saison poussif, symbolisé par une actuelle 9e place au classement de ligue B avec un bilan de 3 victoires et 6 défaites. «Nous n’avons pas superbien commencé et le doute s’est installé. Mais cela va mieux. On vient de jouer les deux premiers et avec une victoire et une défaite, on a lancé une bonne dynamique», estime l’entraîneur de Villars.

En plus de l’intégration d’un nouveau renfort étranger – le Sénégalais Mansour Kasse (208 cm) – qui n’a pas encore donné sa pleine mesure, et de plusieurs jeunes joueurs, l’équipe doit apprivoiser un nouveau système de jeu. «J’aimerais un jeu collectif, huilé, avec pas mal de passes. Cela prend du temps à mettre en place, mais j’ai la chance d’être dans un club qui me laisse le temps de travailler», apprécie Eric Bally.

Coupe de Suisse

Messieurs. 1/8 de finale:

Villars/LNB - Monthey ce soir 20 h 15

Boncourt - Olympic mer 7 déc. à 19 h 30