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Basketball

D’autres priorités mais la même envie

Arnaud Cotture vit sa 3e et dernière année de contrat avec le FR Olympic. Le jeune papa espère rempiler

Match de préparation: Fribourg Olympic - Giessen (Allemagne). Arnaud Cotture (Olympic) Photo: Lib / Aldo Ellena, Fribourg, 17.09.2022ALDO ELLENA/Aldo Ellena

 François Rossier

François Rossier

17 décembre 2022 à 02:01

SB League » Whisky et Frimousse, les deux chats, sont toujours là, mais ils ont désormais de la compagnie dans l’appartement occupé par Arnaud Cotture et sa femme Elodie. Les biberons qui sèchent sur le bord de l’évier, le parc pour enfants qui trône au milieu du salon et surtout les jolis gazouillis trahissent vite la présence d’un nouvel habitant: Timothé, qui, depuis bientôt cinq mois, a chamboulé la vie de l’ailier du Fribourg Olympic.

Chambouler n’est pas un verbe trop fort, tant l’arrivée de ce premier enfant a fait cogiter Arnaud Cotture. «Timothé a remis beaucoup de choses en perspective. Le sens des priorités a changé. Il y a eu un moment de doute. Pour être honnête, j’ai même hésité à arrêter le basket!» lâche l’intérieur valaisan, qui, l’été passé, a vécu une reprise pour le moins compliquée. «C’était très dur de partir de la maison. Le pire a été le déplacement en Macédoine du Nord (à la fin septembre pour la Ligue des champions, ndlr). On vit à trois pendant un mois et tout à coup, on part en laissant sa femme galérer avec son fils. J’étais avec l’équipe, mais en fait, je ne me suis jamais senti aussi seul de toute ma vie», se souvient-il.

Prolonger son contrat

Le changement de vie n’a pas été facile à digérer. «Le rythme a été long à prendre», corrobore ce perfectionniste, frustré de ne pas pouvoir toujours s’investir à 100% sur tous les tableaux. Mais le temps a fait son œuvre. Et c’est un Arnaud Cotture fidèle à lui-même – volubile, dynamique, souriant et ambitieux – que nous avons rencontré cette semaine à Farvagny, où il a élu domicile depuis son retour au Fribourg Olympic voilà deux ans et demi. «Je n’ai plus uniquement le basket à gérer, mais l’envie est toujours là. Je ne vais pas arrêter de sitôt», sourit l’ailier, qui s’apprête à négocier la prolongation de son contrat avec le quadruple champion de Suisse en titre. «Je recherche de la stabilité sur le long terme ici à Fribourg», annonce-t-il.

Une stabilité qui existe dans ses statistiques où comme toutes ces dernières saisons, l’international cumule une dizaine de points, 5 rebonds et 2 assists de moyenne par match. Sans oublier ses 2,4 contres par match qui font de lui une arme de dissuasion massive. «L’équipe possède une grosse marge de progression. Chacun peut jouer mieux et apporter plus. Si offensivement cela ne va pas trop mal, je peux encore m’améliorer, au niveau du dribble et des lancers francs par exemple», sourit-il, jaune, en pensant à la maladresse qui le poursuit depuis le début de la saison dans ce secteur (lire aussi ci-dessous). «Mais à mon âge (27 ans, ndlr), mon jeu offensif ne va pas se développer miraculeusement, j’aimerais plutôt retrouver ma constance défensive. C’est dans ce domaine que je veux et que je dois aider l’équipe», insiste-t-il.

Eliminé de la Coupe d’Europe FIBA, le Fribourg Olympic a déjà enregistré trois défaites en SB League après un tour alors qu’il n’avait trébuché qu’une seule fois de toute la dernière saison régulière. «C’est plus difficile. Cela se voit, mais je n’ai pas d’inquiétudes. A cause des blessures, nous avons joué tous les matches avec une équipe différente. Le groupe sait vivre avec des blessés, mais ces changements incessants ne favorisent pas la cohésion», analyse-t-il.

La réalité d’aujourd’hui n’atténue nullement son ambition pour demain. «Si nous sommes réalistes, nous ne pouvons pas dire maintenant que nous voulons gagner le triplé. Ça serait stupide car nous sommes troisièmes du classement. Nous ne sommes pas meilleurs que la saison dernière. Par contre, nous possédons une grosse marge de progression. Il faut y aller pas à pas. Si nous bossons bien, nous avons le potentiel pour être plus forts que l’an passé», insiste Cotture, devenu, au fil des années, l’un des leaders du vestiaire fribourgeois.

Encore en phase de rodage, Olympic va devoir monter en puissance ces prochaines semaines avec des matches décisifs, tant en Coupe de la Ligue qu’en Coupe de Suisse. En championnat aussi, les Fribourgeois doivent commencer à grappiller leur retard sur la tête. Cela passera par une victoire ce soir à 17 h 30 à Saint-Léonard contre Monthey. Un match que le Valaisan d’Olympic abordera avec toute la détermination qui le caractérise. «Je veux gagner, progresser et encadrer au mieux les jeunes. Ce sont les trois choses qui me motivent le plus à Olympic», énumère Cotture, le regard tourné vers Timothé qui, bercé par la voix de son père, s’est paisiblement endormi dans les bras de sa mère.

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