Pour éviter les abus, la Fédération suisse de gymnastique soigne son image

Ethique » Gros plans sur les fesses. Ou la poitrine. C’est le cas à chaque retransmission de beach-volley féminin à la télévision. En obligeant les joueuses de porter le bikini en compétition – le règlement a changé en 2012, mais les tenues pas vraiment –, la Fédération internationale de volleyball a favorisé ce voyeurisme. Or, après les révélations d’abus dans le sport, bien des choses ont changé. La Fédération suisse de gymnastique (FSG) a ainsi promulgué sa propre charte éthique avec un code de déontologie, où il n’est pas seulement question de maltraitances.

Dans les autres règles éditées par la FSG, il y a des directives sur les photos. «Afin de protéger les gymnastes, la FSG s’efforce de ne pas publier et de ne pas transmettre de photos suggestives ou autrement délicates sur le plan éthique», précise d’entrée le manuel, avec des exemples de ce qui est diffusable ou non.

«Sensibilité accrue»

«Nous sommes chargés de sensibiliser les personnes ayant des responsabilités aux implications de cette charte éthique, essentiellement au niveau de la formation. Les entraîneurs, par exemple, doivent connaître leurs droits», souligne la directrice Béatrice Wertli. La FSG vient d’étoffer la rubrique «Valeurs & Ethique» de son site internet avec des messages qui s’adressent aux gymnastes, aux moniteurs, aux fonctionnaires et aux parents. Elle a également peaufiné ses directives à l’intention des représentants des médias. «Il existe une sensibilité accrue, aujourd’hui, par rapport au contenu des images. Nous essayons de respecter les règles éthiques», lâche Béatrice Wertli. Il est demandé aux journalistes accrédités de se soumettre aux statuts en matière d’éthique de dopage de Swiss Olympic afin d’obtenir une accréditation. Contraire à la liberté de la presse?