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Tir à l'arc. Nicolas Gauch en plein dans le mille

Chez les Ours blancs, un jeune Broyard enchaîne les performances avec, en ligne de mire, le cadre national

Nicolas Gauch a participé deux fois aux championnats d’Europe juniors.

 Romain Hediger

Romain Hediger

19 juillet 2023 à 04:01

Tir à l’arc » Entre Montagny et Payerne, longez la route de Freybonnaz, et, si l’œil affûté vous avez, il se peut que vous tombiez sur le terrain de jeu des Ours blancs, situé à Corcelles-près-Payerne. «Ours blancs», un surnom qui ne vient pas de nulle part. Selon la rumeur, son origine découlerait du fait qu’un vent du nord souffle régulièrement sur la commune. On appelle alors les Corçallins les ours blancs et la bise qui couvre la commune vaudoise le «vent de la banquise de Corcelles». Fin de la petite histoire, commençons la grande. Les Ours blancs, club de tir à l’arc, accueille deux à trois fois par semaine une vingtaine d’archers lors de leurs entraînements hebdomadaires. Parmi eux, Nicolas Gauch. Jeune écolier de bientôt 15 ans au Cycle d’orientation de Cugy, il fait partie des talents de la troupe de l’entraîneur Rémy Aubort.

«Petit, j’accompagnais mon papa tous les dimanches matin. Vers mes 7 ans, j’ai commencé au sein d’Arc Club Fribourg… Je n’ai jamais eu l’idée et l’envie de faire d’autres sports, comme le football», se souvient le natif de Cousset. Le fils rejoint alors la marmite, dans laquelle le père était tombé quelques années auparavant. «J’ai découvert ce sport lors d’une sortie d’entreprise, à l’occasion d’une séance d’initiation. J’ai tout de suite accroché, alors je me suis lancé… Il n’y a pas d’âge pour commencer!» souffle Daniel Gauch, papa de Nicolas.

Une histoire de famille

Le tir à l’arc est une histoire de famille. La maman partage également cette passion. Dans l’analyse, comme dans la dévotion, Daniel et Nicolas Gauch se complètent aussi très bien: «Il faudrait toujours avoir la même posture, les mêmes gestes et le même processus lorsque tu tires. La régularité, c’est la complexité de ce sport. C’est ça qu’on entraîne le plus», précise le paternel. Avant que le fiston n’ajoute: «Une fois qu’on sait viser, on travaille la posture. Plus on arrive à répéter une même posture, plus il y a de chances de placer la flèche au même endroit.»

De là, commencent les premières compétitions nationales, lors desquelles Nicolas Gauch se distingue par des bonnes performances. Le Broyard a même goûté plusieurs fois aux compétitions européennes, d’abord dans le sud de la France, à Nîmes, lors des championnats d’Europe junior 2022, puis à la fin du printemps dernier à Sion. «A Nîmes, certains de mes concurrents avaient 21 ans, la différence de niveau était grande. Mais pour l’expérience, c’était un beau souvenir», se rappelle Nicolas Gauch. Avant d’ajouter: «C’est surtout l’ambiance qui réside dans ces tournois qui me plaît. A Sion, à la fin de la compétition, on se connaissait tous. J’ai pu échanger avec des Français et d’autres francophones… Je ne parle pas encore trop les autres langues, donc je me suis surtout fait des potes français.»

«Il doit s’habituer»

Si l’archer corçallin ne se dit pas entièrement satisfait de ses résultats, son papa souligne la bonne progression de son fils. «Il a évolué très rapidement lorsqu’il a débuté. Maintenant, il doit se concentrer sur des détails pour poursuivre sa progression. Cela demande du temps. Il a changé de catégorie, il tire plus loin. Nicolas a peut-être l’impression qu’il tire moins bien, mais ce n’est pas le cas. Il doit surtout s’habituer à sa nouvelle catégorie.»

Nicolas Gauch poursuit son apprentissage d’archer. Membre du cadre régional, il lorgne désormais le cadre national, un groupe réunissant les meilleurs spécialistes du pays. «En septembre, je me présenterai aux tests pour continuer avec le cadre régional. Ensuite, j’effectuerai un camp à Tenero. L’objectif pour les prochains mois c’est de participer au championnat de Suisse field et pourquoi pas également vivre de nouveau un championnat d’Europe», glisse Nicolas Gauch en guise de conclusion.

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