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Nathalie Brugger et Audrey Werro se sont rencontrées pour la première fois

Rencontre entre la navigatrice Nathalie Brugger, qui a vécu trois Jeux olympiques, et l’athlète Audrey Werro, qui a réussi les minima pour Paris 2024

Nathalie Brugger et Audrey Werro Photo Alain Wicht, Fribourg, le 19.10.2023Alain Wicht

Patricia Morand

Patricia Morand

21 décembre 2023 à 20:40

Pour cette série des fêtes, La Liberté a réuni deux protagonistes de la scène sportive que les disciplines séparent mais qui ont un point commun, et les a invités à dialoguer. Aujourd’hui, la navigatrice Nathalie Brugger, dernière Fribourgeoise à avoir participé à des Jeux olympiques d’été, échange avec l’athlète Audrey Werro, qui a déjà atteint les minima pour les Jeux de Paris 2024. Episode 1/6.

L’une comme l’autre ont des agendas bien remplis et l’organisation du rendez-vous n’a pas été une formalité. Avant que tout ne soit réglé en moins de 24 heures. Nathalie Brugger (37 ans) et Audrey Werro (19 ans) ont fait connaissance dans les locaux de La Liberté.

Vous êtes-vous déjà rencontrées?

Nathalie Brugger (NB): Jamais, mais j’ai vu ton nom dans les journaux ou sur des communiqués d’athlétisme. J’étais abonnée pour suivre les sœurs Sprunger. Je regarde ce que fait la génération d’après.

Audrey Werro (AW): Je sais que tu as participé trois fois aux Jeux olympiques. Belle performance.

De quoi peuvent parler deux sportives?

Bioexpress Audrey Werro

Née le 27 mars 2004 à Fribourg

Domiciliée à Courtepin, membre du CA Belfaux

Spécialiste du 800 m

Vice-championne du monde juniors 2022, championne d’Europe juniors 2023 et 2021 et double championne de Suisse élite.

Court le 800 m en 1’58’’13 le 4 septembre à Bellinzone, atteignant les minima demandés pour les Jeux de Paris 2024.

AW: Du sport de l’une et de l’autre. Que préfères-tu dans la voile?

NB: La diversité des compétitions. On n’a jamais les mêmes adversaires ou les mêmes conditions de navigation. Le vent, les vagues, le site de navigation conditionnent notre manière de fonctionner sur le bateau. Avec une sportive, je parle souvent de sacrifices. On vit ou on a vécu des situations similaires, puisque le sport empiète forcément sur la vie sociale. En athlétisme, vous passez de longues journées à l’entraînement. Est-ce que tu te demandes parfois ce que tu fais là?

AW: Je m’entraîne beaucoup, mais, comme je fais du 800 m, ce n’est pas autant que pour du marathon. Les entraînements sont variés. Nous les effectuons en groupe et cela créé une dynamique. Il n’y a pas de compétition entre chaque athlète. On s’entraide et on se pousse. Il n’y a pas trop de rivalité.

NB: En athlétisme, c’est comme en natation. Tu cours après un temps. Vous pouvez être plusieurs à prétendre à une sélection olympique. En voile, c’est différent. Il y a de la rivalité, car il n’y a qu’une personne par pays et par catégorie. A un moment donné, c’est donc chacun pour soi.

Que vous inspirent les Jeux olympiques?

NB: En voile, c’est vraiment le plus haut niveau qu’on puisse atteindre. Dans d’autres sports, les mondiaux sont plus importants ou, en tennis, les tournois du grand chelem par exemple. En voile, on travaille quatre ans uniquement pour cet objectif olympique. On peut obtenir dix titres mondiaux, mais une médaille d’or aux Jeux a une valeur plus élevée.

AW: J’en rêve depuis petite. Cela devient gentiment réel. C’est l’une des plus grandes compétitions en athlétisme, plus importante que des championnats du monde également.

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