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Rugby. les clubs fribourgeois s'aident de la Coupe du monde pour populariser la discipline

La Coupe du monde de rugby débute vendredi en France. L’engouement peut-il profiter au RC Fribourg?

En France, on anticipe une hausse de 20% des licenciés et de l'intérêt pour le Rugby, à l'occasion de cette seconde Coupe du monde organisée dans l'Hexagone. © Keystone

Jonas Ruffieux

Jonas Ruffieux

7 septembre 2023 à 00:45

Temps de lecture : 1 min

Rugby » L’excitation grimpe, avant le coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby, donné vendredi à 21 h 15 avec l’alléchant duel entre la France et la Nouvelle-Zélande. Assistera-t-on à un «effet Coupe du monde»? La médiatisation et l’engouement autour d’un événement sportif majeur engendrent souvent une augmentation des licenciés et de l’intérêt. En France, le président de la fédération de rugby table sur une hausse de 20%, dans le sillage de la deuxième Coupe du monde organisée à domicile, après celle de 2007. Qu’en sera-t-il de la Suisse et du canton de Fribourg, où le rugby ne jouit que d’une popularité limitée? Difficile à estimer. Seul l’espoir est permis.

«La proximité augmente l’effervescence, se réjouit Grégoire Joly, entraîneur du RC Fribourg en ligue B. C’est plus agréable de suivre des matches dans l’après-midi ou en soirée qu’avec un décalage horaire impossible, quand la compétition se déroule en Australie ou au Japon, par exemple.» Responsable de la relève du même club, Jérémy Klein enchaîne: «Les enfants viennent désormais à l’entraînement vêtus de maillots aux couleurs de l’équipe nationale qu’ils soutiennent, on sent l’excitation monter.»

Pas au courant

«On sent l’excitation monter»
Jérémy Klein

Si l’engouement prend au sein du club sarinois, il serait exagéré d’écrire que la population fribourgeoise piétine d’impatience, à un jour du début d’une Coupe du monde quadriennale. «La plupart des gens ne sont pas même au courant de la tenue de l’événement, note Laure Testenière, active dans l’équipe des Salamanders. C’est logique, la Suisse n’a pas du tout cette culture du rugby.» Née à Perpignan, dans un sud-ouest français friand du ballon ovale, la manager de l’équipe féminine a en effet bénéficié d’une tout autre éducation sportive: «A l’école, on jouait au rugby, pas au football. C’était le sport roi.» Elle poursuit: «Il n’y a d’ailleurs que peu de Suisses «pure souche» dans les équipes, ici. En Romandie, on retrouve essentiellement des binationaux franco-suisses, tandis que l’influence est plutôt anglo-saxonne du côté alémanique.»

Qu’on soit clairs: la tenue d’une Coupe du monde en France voisine ne va pas révolutionner l’intérêt des Suisses pour le rugby, loin de là. Mais si elle pouvait attirer ne serait-ce qu’un peu d’attention sur ce sport encore relativement méconnu, ce serait déjà une belle victoire pour le RC Fribourg, qui cherche à renforcer un effectif fort d’une centaine de membres actifs. «Toutes les occasions sont bonnes pour montrer que nous existons», sourit Jérémy Klein, qui voit en cette Coupe du monde une chance rêvée de poursuivre le développement de son sport dans la région. «Nous allons organiser des diffusions publiques de certains matches. Nous encouragerons nos membres à inviter leurs connaissances afin que le plus de monde possible découvre le rugby.» Il reprend: «C’est aussi l’occasion de montrer aux enfants ce que représente le rugby de haut niveau. En tant que club formateur, il s’agit vraiment d’un événement à ne pas rater.»

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