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Anorexie athlétique. Coralie Ambrosini témoigne

Souffrant d’anorexie athlétique il y a dix ans, Coralie Ambrosini témoigne de ce mal trop souvent ignoré

Après son record de samedi, Coralie Ambrosini s’est produite à Bulle dimanche dans le cadre des championnats fribourgeois et vaudois de relais open.

 Pascal Dupasquier

Pascal Dupasquier

29 mars 2023 à 01:21

Temps de lecture : 1 min

Anorexie athlétique » Les confidences du cycliste australien Rohan Dennis, double champion du monde du contre-la-montre annonçant en 2019 avoir souffert de troubles alimentaires durant plusieurs mois… Les images de la fondeuse suédoise Frida Karlsson, un temps suspendue par sa fédération pour maigreur excessive, s’évanouissant au sommet de l’Alpe Cermis en janvier dernier… La suspension, pour les mêmes raisons, de son homologue norvégienne Eva Ingebrigtsen lors de l’hiver 2019-2020… Trois exemples forts d’un mal dont sont victimes de nombreux sportifs: celui de l’anorexie athlétique. Un phénomène encore trop méconnu qui touche, selon les disciplines dites à risques (lire ci-dessous), jusqu’à 20% de leurs adeptes.

Inféodés au paradigme de «plus on est léger, plus on est performant», ces athlètes se retrouvent tiraillés entre deux qualités antinomiques: celles de la légèreté et de la puissance. Une quête dans laquelle certains se perdent, ou se sont perdus. Touchée à l’âge de l’adolescence, la sprinteuse touraine Coralie Ambrosini témoigne aujourd’hui. «Je n’ai jamais reçu de diagnostic formel d’anorexie, même si j’en ai malgré tout souffert», commence par expliquer la spécialiste du 100 et du 200 m qui fêtera ses 26 ans en avril.

Enfermée dans une bulle

Coralie Ambrosini, le dit elle-même, elle n’a rien vu venir: «Cela remonte à mes 15 ans, retrace-t-elle. Jusqu’alors, je pratiquais l’athlétisme sans pression, à raison de trois entraînements par semaine. A ce moment-là, je suis passée dans le groupe de Gérald (Rumo, ndlr) avec quatre entraînements. Je faisais du sprint et aussi un peu de haies. Physiquement, j’ai toujours été très fine. Je n’avais pas de souci de poids.»

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