Les courses fribourgeoises ne sont pas à l'abri du dopage

Course à pied » Annus horribilis pour Sierre-Zinal. En l’espace de quatre mois, les deux vainqueurs de sa 49e édition ont été rattrapés par des histoires de dopage. Plus rapide que les Espagnols Andreu Blanes et Kilian Jornet le 13 août dernier, Mark Kangogo a été détrôné en octobre après avoir été contrôlé positif à la norandrostérone (stéroïde anabolisant) et à l’acétonide de triamcinolone (glucocorticoïde), le jour de la course, par l’agence mondiale antidopage. Le même sort guette sa compatriote Esther Chesang.

La Kényane, dont le résultat des analyses faites sur place s’était avéré négatif, avait triomphé dans le val d’Anniviers devant Maude Mathys alors qu’elle était en réalité… suspendue. Une sanction prononcée le 11 mai 2022 et qui n’a été rendue publique par l’Agence antidopage kényane que le 7 janvier 2023. Un délai de communication «déloyal et intolérable», déplorent les organisateurs de Sierre-Zinal, victime collatérale des dérives du Kenya en la matière. Gangrené par une trentaine de cas de dopage l’année dernière, le pays d’Afrique de l’Est se retrouve dans le collimateur de World Athletics. La fédération internationale n’est pas allée jusqu’à prononcer une exclusion totale, comme à l’encontre de la Russie, s’accrochant à la promesse du gouvernement local d’investir 25 millions de dollars d’ici à 2028 pour financer l’épineuse question de la lutte contre les tricheurs.