Les drôles vacances de Philippe Revaz en Ecosse. «Tout était imprévisible»
En 1993, le présentateur Philippe Revaz est parti à l’aventure en Ecosse avec des amis. Souvenirs
Partager
Rachel Richterich
16 juillet 2023 à 18:46
Drôles de vacances (1/6) » Cette semaine, La Liberté demande à une personnalité romande de raconter des vacances qui l’ont marquée, dans ses jeunes ou moins jeunes années.
Ce château en ruines sur fond de ciel tourmenté: pas de doute, c’est l’Ecosse. Philippe Revaz est au centre de la photo papier, au grain si caractéristique des clichés captés sur pellicule. En fermant les yeux, on plonge dans ces horizons infinis, ces paysages ou les nuances de vert tranchent avec les lames de gris de l’océan, giflés par les rafales de vent qui dansent avec les odeurs d’herbe humide et les embruns iodés.
Rendez-vous est pris à la veille des grandes vacances avec le journaliste natif de Vernayaz (VS), dans une ambiance très dolce vita, ce jour-là, sur la terrasse d’un café carougeois – quel contraste. Le temps de s’installer, de commander un petit café sicilien, son regard s’égare et laisse émerger chez lui un plaisir contagieux de se souvenir de ces vacances en Interrail avec les copains.
Son actu
Sur RTS1, Philippe Revaz produit et présente l’actualité au 19 h 30 en semaine (lundi-jeudi), ainsi que l’émission de grands entretiens #Helvetica, le samedi à 13 h 15. RR
Il nous raconte leur odyssée en Ecosse, le temps de ce mince interstice de quelques semaines qui suit la matu et qui précède l’université, quand tout est encore ouvert, possible.
Cette photo sur papier glacé, elle a été prise à quelle occasion?
Philippe Revaz: C’était en 1993 – il y a tout juste trente ans, tiens – lors d’un voyage en Ecosse avec mes amis Gaël et Alexandre (à ma gauche et à ma droite), avec qui je suis d’ailleurs toujours en contact. On venait de terminer le collège et on allait commencer l’Uni (à Fribourg). On avait décidé de partir sur l’île britannique en Interrail, quelle folie! On a fait une escale à Paris, puis une à Calais, d’où on a pris un ferry qui nous a menés à Douvres. De là, on a pris un train de nuit pour Aberdeen. On n’avait pas de voiture, on faisait tout en transports publics, c’était épique. Sur la photo, on devine les ruines du château de Sinclair, un coin paumé dans les Highlands, tout au nord de l’Ecosse, où on est arrivés en bus.
«On n’avait pas de voiture, on faisait tout en transports publics, c’était épique.»
Philippe Revaz
Vous avez l’air d’avoir de petits yeux, elle était dure cette nuit sous tente?
Cette nuit-là, on s’en souvient, on n’a pas très bien dormi, non! On a planté notre tente à la fraîche dans la prairie du château. On était vraiment au milieu de rien, à la merci des éléments, pris entre le ciel et l’océan. Rien que le cadre, c’était déjà spectaculaire. Et puis, au milieu de la nuit, on a été réveillés tous les trois en même temps: on avait fait le même rêve étrange et tourmenté du lieu où l’on se trouvait, il y avait le vent qui soufflait, avec des genres de spectres ou d’apparitions qui nous tournaient autour.
Quand on en a parlé au pub à Wick, la ville la plus proche, le lendemain, les gaillards – des types solides, des travailleurs du pétrole – se sont bien moqués de nous. Ils nous ont dit que c’étaient des moutons. N’empêche: après coup, on a appris que le seigneur de ce château y avait enfermé son fils pendant sept ans, craignant qu’il ne le renverse, jusqu’à ce qu’il meure assoiffé.
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus