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Société

S’orienter dans la coopération

L’entraide, l’humanitaire et le développement: des secteurs passionnants mais encore difficiles d’accès


 Gilles Labarthe

Gilles Labarthe

8 février 2021 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Perspectives » Beaucoup de professionnels sont tentées par un virage vers les métiers de l’entraide, de l’humanitaire et du développement, passé un certain âge et notamment après avoir travaillé dans le secteur privé. Parmi leurs motivations, l'envie de donner du sens à leur vie et de se rendre utiles à la collectivité reviennent très souvent. La Suisse représente a priori un pays privilégié pour entamer cette reconversion. La Confédération soutient à travers différentes mesures l'engagement de compatriotes dans les agences onusiennes, depuis son adhésion à l'ONU en 2002. Des villes comme Genève, Lausanne, Berne, Fribourg... abritent les sièges de nombreuses ONG, qu'elles soient nationales ou même internationales, liées à des structures aux dimensions quasi étatiques présentes dans des dizaines de pays — les ONGG, «organisations non gouvernementales gouvernementales».

Et depuis l'entrée en vigueur des nouveaux Objectifs du développement durable (ODD, ou SDG-Sustainable development goals, adoptés à New York en 2015), les entreprises multinationales et fondations privées sont aussi de plus en plus invitées à participer à leur mise en oeuvre et réalisation, à l'horizon 2030. Les grandes firmes suisses accentuent leur présence dans cette dimension de contribution à coopération internationale (abrégé CI, ndlr), en lien – ou pas – avec les plans d'action élaborés au niveau fédéral par la Direction du développement et de la coopération-DDC.

Un contexte favorable

Le contexte semble donc favorable pour s’engager dans une orientation vers les métiers de la CI. Mais qu'en est-il des qualifications requises et de la formation? «Il n’y a qu’un petit nombre d’itinéraires tout tracés qui mènent à une carrière dans la CI», prévient à Bienne le Centre d'information, de conseil et de formation pour les professions de la coopération internationale-CINFO, une des structures offrant et centralisant le plus d'informations et de ressources à ce sujet en Suisse, tout en proposant aussi de la formation continue et des ateliers, par exemple sur des thématiques comme la gestion de la distanciation ou les collaborations inetrculturelles. Un des prochains ateliers à suivre en ligne sera entre autres consacré au management de conflits, du 18 au 23 mars 2021. Un bémol, cependant: «Il est en effet difficile de se lancer dans ce domaine», poursuivent les responsables de CINFO, qui évoquent là un champ d’activité restreint, aux contours assez flous et en constante évolution.

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