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«On ne veut pas être des marxistes de salon»

Elia et Hugo Charles, deux jeunes Fribourgeois, sont membres d’une organisation marxiste internationale. Découverte d’un univers méconnu dans notre canton.


Louis Birbaum

Louis Birbaum

4 septembre 2022 à 17:06

Coup de coeur

L’abolition des classes sociales et la redistribution des richesses sont les objectifs du marxisme. Elia Keel, 19 ans, et Hugo Charles Harrewijn, 21 ans, deux adeptes fribourgeois de cette philosophie, sont membres de l’Etincelle, l’antenne suisse de la Tendance marxiste internationale (TMI).

L’Etincelle est une organisation qui se concentre sur la théorie, mais ne s’arrête pas à ça: «On ne veut pas être des marxistes de salon. C’est pour ça qu’on va dans les manifs, afin de tester nos idées dans l’action», explique Hugo Charles. Pour le moment, elle compte 150 membres. Toutefois, l’organisation attire de plus en plus de gens. Ce qui motive les personnes qui les rejoignent, c’est leur critique du réformisme: une doctrine politique qui veut transformer la société par les réformes plutôt que par la révolution. 

Un idéal qui est à l’opposé des idées marxistes. De plus, le réformisme n’offrirait selon eux pas de théorie permettant de comprendre les racines des crises économique, sociale ou encore sanitaire qui traversent notre époque. Ce manque amènerait les institutions à ne trouver que des solutions qui ont déjà été démontrées comme inefficaces par le passé.

«La crise climatique, par exemple, est un sujet que les jeunes connaissent plutôt bien. Ce qui leur manque par contre, c’est une compréhension systémique et historique de cette problématique. Quand la jeunesse aura compris les erreurs de notre passé, elle saura trouver les clefs pour endiguer cette crise. Et la théorie marxiste peut les y aider», commente Elia. Hugo Charles trouve, lui, qu’une chose importante au sein de l’Etincelle, c’est le lien avec l’international, via la TMI. Il permet de réfléchir à un programme structuré, en pensant aux différentes aspirations qu’ont les peuples dans le monde.

Hugo Charles conclut en faisant le lien avec un événement récent: «Si un mouvement construit s’était établi au Sri Lanka, la révolte qui a grondé il y a quelques semaines aurait pu muter en une révolution globale en Asie du Sud.» C’est ce genre d’horizon qui motive les deux Fribourgeois à continuer à se former politiquement.

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