Logo

Page jeunes

La BD pleine d’anecdotes sur un groupe de rock mythique

L’article en ligne – BD » Déjà dans son précédent ouvrage, l’auteur Prosperi Buri rendait hommage à un groupe de rock: les Doors. Ce n’est donc pas anodin que ce mélomane en fasse une autre concernant un autre groupe culte du rock.


Christelle Stieger

Christelle Stieger

20 mars 2021 à 11:55

Le 5 mars dernier est parue une bande dessinée racontant avec humour l’histoire d’un groupe mythique : The Velvet Underground. Elle est née grâce au goût prononcé pour le rock de l’auteur. C’est d’ailleurs lui le dessinateur, le scénariste et le coloriste de cet ouvrage. Prosperi Buri a ainsi mis en scène la rencontre de deux membres clés du groupe ainsi que leurs nombreuses embûches avant d’arriver au succès.

Avec sa couverture rose pétant et ses dessins énigmatiques de personnages aux allures plus marquantes les unes que les autres, cette bande dessinée regorge d’humour et de légèreté. C’est un condensé d’anecdotes, de situations comiques mêlées à cette quête de reconnaissance et de visibilité. Celles-ci sont notamment illustrées par le comportement souvent irritant de Lou Reed, leader du groupe plutôt égocentrique. À vrai dire, je n’avais jamais trop prêté attention à l’histoire ou même aux visages des membres de The Velvet Underground. En comparant les portraits dessinés avec les photos de leurs visages, j’ai eu un grand sourire. Les sortes de caricatures présentées dans l’ouvrage révèlent parfaitement les visages singuliers de ces musiciens. Que ce soit une coiffure toute plaquée, un sourire moqueur ou même un nez imposant, tous les traits des planches rendent compte de la réalité tout en la renforçant, si bien que je n’avais qu’à jeter un coup d’œil furtif pour reconnaître quel membre était dessiné.

Aussi, un certain franc parler s’étend tout au long du récit. Les membres du groupe, anarchistes et consommateurs de drogue, n’en manquent pas une pour laisser place à un commentaire plein de drôlerie. Quand ils s’adressent à Andy Warhol notamment, c’est marrant, il les appelle « mes chouchous ». Plutôt infantilisant pour un groupe de rock affirmé non ? Cela dit, derrière ces notes légères, il y a un certain poids. Celui d’être écouté, de passer à la radio et de ne pas être pris pour des drogués qui ne font que parler de sexe.

Spontané, léger et drôle

Les planches de cette bande dessinée sont pleines d’humour. Le trait spontané renforce la légèreté saisie dans les anecdotes en tout genre. Tout commence dans les rues de New York en 1964. Cette année-là, Lou Reed croise le chemin d’un multi-instrumentiste du nom de John Cale. Avec son humour caustique, l’auteur raconte l’aventure chamboulée de ces artistes en quête d’auditeurs. Il y a notamment l’origine de la couverture de leur premier album qui est évoquée : la banane dessinée par Andy Warhol. C’est que notre cher Andy avait toujours une banane en main. Aussi, Andy Warhol les prend sous son aile. Il dit qu’ils vont devenir célèbres grâce à son nom. Peu à peu, l’artiste reconnu dans le Pop Art les invite à jouer durant des happenings. Il s’agit d’événements nés du dadaïsme lors desquels des artistes jouent. Les Velvet Underground y vont également être filmés par un cinéaste connu de l'époque.

De cette lecture, il est clair de constater que le mélange d’humour, de mauvaise foi et de franc-parler est au rendez-vous. Alors si vous voulez en savoir un peu plus sur ceux qui chantaient « Sunday Morning », jetez-y un coup d’œil. Oui oui, un coup d’œil. Les couleurs pétantes font le reste, elles vous prient de bien vouloir rester.


Une histoire du Velvet Underground
Prosperi Buri (Scénario, Dessin, Couleurs)
Hors Collection Dargaud
Paru mars 2021
80 pages
https://www.dargaud.com/bd/une-histoire-du-velvet-underground/une-histoire-du-velvet-underground-une-histoire-du-velvet

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus