L’Arc-en-Cieliste, entre science et magie
Partez à la chasse des arcs-en-ciel dans cette BD haute en couleurs, oscillant entre le réel et l’imaginaire.
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Kessey Dieu
25 septembre 2023 à 13:55
Article en ligne - critique BD » «L’Arc-en-Cieliste», publié par les éditions Dargaud en juin 2023 et signé par Cédric Mayen (scénario), Laura Iorio et Ricci Roberto (dessin), nous plonge dans l’univers de Hayden Springworth, un jeune lord anglais passionné par les arcs-en-ciel. Tout commence lorsque ce dernier croise la route du célèbre Isaac Newton, qui décide de le prendre sous son aile pour l’initier aux mystères de la science. Cette rencontre fortuite marque un tournant décisif dans la vie du jeune noble, élevé au milieu des contes de sa vieille nourrice irlandaise. Cependant, les obligations familiales le forcent à quitter la campagne anglaise pour la France…
Dans cet album, qui entremêle de manière originale science et folklore, les auteurs et autrices nous offrent une belle représentation de la façon dont les phénomènes météorologiques étaient interprétés au 17ème siècle. Le protagoniste, Hayden Springworth, se distingue par son insatiable soif de connaissances et sa force de caractère. Son évolution tout au long de l’histoire est intéressante à suivre. Cependant, c’est le seul personnage réellement marquant ; les autres personnages ne sont pas aussi développés, la plupart d’entre eux n’apparaissant qu’au début, au milieu ou à la fin de l’histoire, ce qui les rend peu mémorables.
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Entre histoire, aventure, fantastique et romance
La BD ose un mélange audacieux des genres : lorsque Springworth doit remplacer son père en tant que maître-frappeur de monnaie en France, l’histoire bascule dans l’aventure. Plus tard, elle vire vers le fantastique, voire la romance, lorsque le jeune homme rencontre la Pleuveuse, une jeune femme poursuivie par la pluie. Cette approche originale n’est toutefois pas sans défauts. La multiplication des genres et des nouveaux personnages limite l’approfondissement d’aspects intéressants introduits au début de l’histoire, comme la relation entre Springworth et Newton, ce qui est regrettable. Le travail des dessinateurs et dessinatrices est néanmoins à saluer. Les illustrations délicates sont sublimes, et le découpage de l’histoire en parties correspondant aux nuances de l’arc-en-ciel (violet, indigo, bleu, vert, jaune, orange, rouge) est une idée ingénieuse qui apporte une dimension unique à l’œuvre.
En résumé, «L’Arc-en-Cieliste» est une œuvre visuellement plaisante, avec de belles couleurs, davantage portée par son esthétique que par son intrigue. Malgré quelques réserves concernant le développement des personnages et l’exploration trop audacieuse des genres, son ton poétique et son humour léger charmeront à coup sûr les amateurs et amatrices de couleurs chatoyantes et d’arcs-en-ciel.
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