Fast Pass remet le couvert

Pour sa deuxième édition, l’abonnement gourmand s’est étendu en terres vaudoises et a mis de nouveaux restaurants fribourgeois à sa carte

Margot Knechtle

15 avril 2023 à 16:11

Temps de lecture : 1 min

Restauration» D’emblée, Petar Predojevic sort avec grande fierté une coupure de journal, à peine abîmée, les bords renforcés avec du scotch: l’article que lui consacrait la Page Jeunes du 27 décembre 2021. L’étudiant en architecture de 26 ans venait de fonder avec un ami le Fast Pass, un abonnement offrant à ses détenteurs et détentrices un rabais de 50% par repas pour deux personnes dans chacun des restaurants partenaires. Vu le succès de sa première édition, Petar Predojevic s’est lancé dans une deuxième, cette fois en solo. «Je gère le Fast Pass en parallèle de mes études. Ça me prend beaucoup de temps, mais c’est tellement gratifiant», sourit-il.

Et une année plus tard, le principe est resté le même: le Fast Pass se destine principalement aux jeunes. «Fribourg est une ville étudiante, j’en fais moi-même partie», explique Petar Predojevic. «Ce que je voulais, c’est faire découvrir aux étudiants des restaurants à Fribourg dans lesquels ils n’iraient pas forcément, la plupart ayant déjà leurs lieux de prédilection.»

« Faire découvrir aux étudiants des restaurants à Fribourg dans lesquels ils n’iraient pas forcément. »

Le Fast Pass propose donc une large palette de restaurants, allant des semi-gastronomiques aux fast-foods. En tout, une trentaine d’établissements fribourgeois sont partenaires. L’offre est rentabilisée en deux ou trois utilisations. Pour cette deuxième édition, qui se termine en septembre 2023, le Fast Pass s’est étendu à Lausanne, également considérée par le fondateur comme une ville étudiante.

Une nouvelle clientèle

Local et jeune, voici les mots d’ordre pour Petar Predojevic: il a cherché des sponsors locaux, qui le soutiennent encore aujourd’hui, contacté les écoles du canton pour offrir un rabais à leurs étudiants, et fait coïncider la validité du Pass avec l’année scolaire. Pour la prochaine édition, Petar Predojevic souhaiterait éventuellement engager un étudiant pour faire du repérage à Lausanne. «Je suis en contact permanent avec les gérants et gérantes de restaurants. Je les tutoie pour la plupart», confie-t-il.

Sandrine Fidanza, gérante de l’Aigle Noir à Fribourg, se dit très heureuse de collaborer avec Petar Predojevic. «Le Fast Pass nous apporte une nouvelle clientèle qui ne viendrait pas forcément ici. Et cette clientèle revient! Pour fêter une remise de diplôme, un anniversaire, ou plus tard, quand ces personnes ont plus de moyens, elles se souviennent d’être venues ici», raconte-t-elle. «Fast Pass ou pas, celles et ceux qui mangent ici sont tous traités pareils. On ne va pas en placer à côté des toilettes parce qu’ils paient moins!»

Sandrine Fidanza ne souhaite que du succès au jeune entrepreneur. Et celui-ci de compléter: «Une fois, quand je mangeais au restaurant, j’ai vu quelqu’un utiliser le Fast Pass devant moi, et ça m’a fait tout drôle, j’étais si fier!»

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