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Des tampons au collège

Le Collège de Gambach agit contre la précarité menstruelle en mettant à disposition de ses élèves tampons et serviettes


 Amélie Kadji

Amélie Kadji

6 décembre 2021 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Hygiène » Le Collège de Gambach dispose depuis la rentrée scolaire 2021 de deux distributeurs de protections hygiéniques au rez-de-chaussée de ses bâtiments. Pour Pierre Marti, recteur du collège, la motivation principale de la mise en place de tels dispositifs est de prévenir les urgences et les imprévus. «La précarité menstruelle est une réalité mieux prise en compte ces dernières années et plusieurs initiatives récentes, dans les universités notamment, vont dans le sens d’une mise à disposition plus large de ces protections hygiéniques», commence-t-il.

Des élèves impliqués

«Il est trop tôt pour faire le bilan, nos distributeurs ne sont en place que depuis la rentrée 2021», nous communique Pierre Marti. Au début de l’année scolaire, le recteur a pu constater que les protections hygiéniques mises à disposition disparaissaient très rapidement. «Les retours sont très positifs, tant de la part des élèves que des enseignants», présente-t-il. Soumaya Läubli, étudiante de dernière année au Collège de Gambach, apprécie le projet: «Je trouve que c’est une bonne initiative qui arrive, certes, un peu tard. Mais il vaut mieux tard que jamais! Il y a des filles qui abusent de ces distributeurs, et je trouve dommage que tout le monde n’utilise pas ce système à bon escient.»

« Il est trop tôt pour faire le bilan, nos distributeurs ne sont en place que depuis la rentrée 2021 »

Pour Sarah Nicolet, également en dernière année, c’est la notion de soutien qu’il est important de relever: «Je pense que c’est un très bon projet et qu’il est primordial d’utiliser ces distributeurs lorsqu’on est dans l’urgence, et de se soutenir entre femmes, en pensant aux autres et en leur laissant la possibilité de les utiliser.» Tout de même, cet élan des débuts semble se tempérer. «Les élèves ont compris qu’il ne s’agissait pas de faire des réserves, mais bien de laisser des protections à disposition de celles qui en ont besoin», rappelle le directeur.

Un projet prometteur

Comme il s’agit d’un projet pilote à l’initiative du collège, les frais sont entièrement pris en charge par l’institution et restent, selon Pierre Marti, pour l’instant «raisonnables». «Nous analyserons la situation après une année d’essai. Des initiatives au niveau cantonal compléteront et élargiront peut-être ce dispositif», précise-t-il. On peut donc espérer une éventuelle généralisation, peut-être même une amélioration des distributeurs. Les deux collégiennes ont déjà quelques idées: «Il faudrait peut-être automatiser ces distributeurs: nous pourrions alors sélectionner la protection souhaitée et elle nous serait livrée comme dans un distributeur automatique, en gardant la gratuité de la marchandise», suggère Soumaya. «Je pense qu’il serait également bien de présenter plusieurs sortes et marques de protections hygiéniques, car chaque femme a ses préférences et ce n’est pas agréable de devoir utiliser une protection que l’on n’apprécie pas», termine Sarah Nicolet.

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