Apprendre à danser à distance

J’ai testé pour vous! » Covid oblige, les cours de danse sont donnés à travers un écran d’ordinateur. Des cours sur Zoom, ça vous tente ?

En raison des mesures de lutte contre le coronavirus, j’ai vu mes cours de danse migrer sur la plateforme désormais connue de tous: Zoom. Alors, des cours de danse en ligne, ça donne quoi?

Tout d’abord, ma première réflexion se porte sur l’endroit de mon appartement qui a l’honneur de devenir une salle de répétition, l’espace d’une heure par semaine. Du coup, je préviens mes colocataires: chaque vendredi, entre dix-huit et dix-neuf heures, je privatise le salon! Je pousse quelques meubles, installe mon ordinateur sur une table et voilà une nouvelle piste de danse opérationnelle. Opérationnelle? Vraiment? Si seulement…

Malgré un espace plutôt adéquat, je dois comme tout le monde me soumettre aux aléas de cette chose impalpable et un peu bizarre qu’est la connexion internet. En effet, une fois que tous les participants au cours ont pointé le bout de leur nez, encore faut-il que le bon fonctionnement de la plateforme persiste durant une bonne heure. Et c’est là que ça se complique. Malgré un abonnement à internet pourtant pas si bon marché, j’assiste à une chorégraphie faite de pixels, au son saccadé: «Tu peux remontrer le pas, là? J’ai pas vu, y’a eu un bug» ou «J’entends pas la musique en même temps que vous, je suis toute décalée je crois!», sans oublier le fameux «Chez vous aussi tout le monde est bloqué, ou c’est que chez moi?» Pas si simple, donc!

Alors je m’agace, je tape sur un tas de touches mais rien ne s’arrange. Le cours se termine un peu en avance pour moi, car ma patience a atteint ses limites. Le bilan n’est néanmoins pas si catastrophique. Malgré mon échec personnel, je suis heureuse de voir qu’une solution a été mise en place pour que l’on puisse au moins essayer de continuer à assouvir nos besoins d’extérioriser, à notre façon, les petits tracas du quotidien. Si cette année 2020 m’a bien appris quelque chose, c’est la résilience! Alors je vais faire avec les bugs et les imperfections de ces cours 2.0, parce qu’il faut bien se le dire – et cette phrase sera mon mantra de l’année: c’est peu, mais c’est toujours mieux que rien!

Elsa Rohrbasser