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3 morceaux pour t’aider à travailler quand tout le monde est en vacances

Le temps est à manger des glaces et à se prélasser dans les parcs publics et pourtant le devoir vous appelle ? Cette playlist est faite pour vous !


Yvan Pierri

Yvan Pierri

12 juin 2023 à 22:03

L’article en ligne » Il fait chaud, il fait beau et les oiseaux chantent. Chacun semble partir en vacances et profiter du retour des beaux jours. Or, tout le monde n’a pas cette chance. Certains doivent tout de même retourner à l’établi en ces temps d’oisiveté. La Page Jeune a rassemblé trois morceaux qui pourront accompagner les étudiants qui doivent réviser pour leurs rattrapages, les artisans qui doivent continuer d’honorer leurs commandes, les secrétaires qui doivent continuer à rédiger des rapports pour lundi à la première heure… Bref, pour aider tous ceux qui ont encore du pain sur la planche à mieux vivre leur labeur.  

Disintegration Loops: Pour la concentration 

Au commencement de toute tâche ardue, il y a l’impératif fondamental de la concentration. C’est peut-être là l’aspect le plus délicat du travail tant il est parfois difficile de se mettre dans la “zone”, que ce soit pour un ouvrage manuel ou un long effort intellectuel.  Il peut par conséquent s’avérer extrêmement utile de se couper le plus possible de son environnement et baigner dans une atmosphère d’abstraction. En effet, la concentration n’est en définitive qu’une façon de s’oublier aux distractions et autres stimuli encombrants. Et quoi de mieux pour se couper du monde que les boucles hypnotiques et monotones des Disintegration Loops de William Basinski.

Née du passage de l’analogique au digital, les Disintegration Loops sont une collection de fonds sonores enregistrés originellement sur bande magnétique dans les années 80. Ces dernières, n'échappant pas aux affres du temps, se sont peu à peu dégradées jusqu’à l’année 2001 où William Basinski tenta de les transférer sur un support digital. Au lieu de s’agacer des cracks et autres aberrations sonores que contenaient les bandes détériorées, le compositeur avant-gardiste a préféré intégrer la désintégration dans l’esthétique de son projet en enregistrant les bandes jusqu’à leur détérioration ultime. Le résultat est l’équivalent sonore de la neige télévisuelle; un fond diffus abstrait apaisant et curieusement nostalgique parfait pour la concentration. 

Pruit Igoe : Pour l'inspiration

En 1982 sort le documentaire expérimental Koyaanisqatsi, expérience sensorielle intense aux relents métaphysiques. Pour habiller sa réflexion sur l’aliénation de l’être-humain dans la société de consommation, le cinéaste Godfrey Reggio fait appel au grand compositeur Philip Glass. Personnage emblématique du courant minimaliste de la musique contemporaine américaine avec Steve Reich et John Adams, Philip Glass travaille des motifs extrêmement courts et répétitifs, des phrases musicales entremêlés en contrepoint ainsi que d’amples orchestrations ce qui donne à sa musique un caractère à la fois mystique, épique et hypnotique. Pruit Igoe est LE morceau-phare de la bande originale de Koyaanisqatsi, donnant l’impression de plonger dans l’infini du cosmos, de voyager dans l’espace-temps et d’en revenir plus sage et instruit. Pruit Igoe, c’est un titre qui pourrait réveiller le plus engourdi des paresseux un jour férié. Et à ce titre, il est idéal pour qui doit trouver en urgence pour le lendemain une idée géniale à la suite d’un Week-End peu productif. .  

An Ending (Ascent): Pour la réflexion 

Comment s’est senti Neil Armstrong quand il a posé pied sur le sol lunaire ? Quel a bien pu être le sentiment de ces astronautes seuls sur un désert à des milliers de kilomètres de chez eux ? Comment retranscrire la fascination, l’émerveillement mais aussi la profonde solitude et le calme plat ?  Ce sont les questions qu’ont dû se poser Brian Eno et ses deux collaborateurs, Roger Eno et Daniel Lanois quand ils ont composé et enregistrés les morceaux d’Apollo : Atmospheres and Soundtrack, la bande originale du documentaire For All Mankind revenant sur l’aventure de la conquête lunaire. Brian Eno continue dans cet album l’exploration sonique qu’il avait entamé quelques disques plus tôt et définit dans la foulée encore un peu plus les contours d’un genre qu’il aura largement contribué à créer : l’Ambiant. C’est le style musical par excellence des âmes stressées cherchant un moment de calme et de méditation. Sentiment qui culmine à l’écoute du fameux An Ending (Ascent) qui nous projette dans le vide sidéral avec nos pensées comme seule compagnie…  


 

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