Logo

Jardin

Un jardin d’éden grâce aux indigènes

Choisir de belles plantes d’ici, lors de l’aménagement d’une haie, d’un coin de jardin ou d’une terrasse, s’avère utile pour la biodiversité


Jean-Luc Pasquier

Jean-Luc Pasquier

28 avril 2021 à 19:22

Jardin » Native de Carcassonne, Manon est une sauvageonne. Discrète, voire secrète, on peut parfois l’apercevoir passer la petite porte des remparts, puis disparaître dans la foule gloutonne. Blonde comme les blés d’été, sa longue toison ne passe pourtant pas inaperçue, mais il faut se lever tôt pour réussir à lui adresser un mot. Fière et farouche comme une louve, elle ne se laisse pas approcher et feule fort en cas de menace.

On dit d’elle qu’elle vit dans la nature et qu’elle n’a pas d’amis. Ou plutôt si: les commères disent qu’elle connaît toutes sortes de sauvages et qu’elle préfère les animaux. Sa vie est un vrai mystère. Malgré cela, beaucoup d’hommes rêvent de lui offrir le gîte et le couvert. A cela, leurs épouses répliquent des trucs du genre: «Avant de l’inviter, il faudrait d’abord la décrasser avec l’eau des nouilles.» Cependant, parmi tous ces prétendants, aucun n’a osé faire le pas ou lui envoyer une invitation par l’envoi d’un pigeon. Mais aujourd’hui, Hugo est rentré de l’armée. Gonflé par la testostérone militaire, il se souvient de Manon, son amie d’enfance. Pour atténuer sa timidité, il rassemble quelques copains et part à travers champs à la recherche de la belle. Après avoir erré sans trouver la moindre piste, une trace les amène dans un coin perdu où il découvre enfin la sauvageonne encerclée par toutes sortes de bêtes. Manon et ses amis à poils lisent calmement à l’ombre d’un bosquet, pendant que virevoltent au-dessus d’eux une myriade d’oiseaux dansant avec les plus beaux papillons de la région. Emus, les garçons n’osent pas piper mot et restent cois devant ce spectacle d’une rare beauté…

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus