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Histoire vivante

On prônait déjà le solaire au XIXe siècle

A la fin du XIXe siècle, l’énergie solaire était vue comme la panacée face au polluant charbon


Pascal Fleury

Pascal Fleury

14 septembre 2023 à 21:15

Temps de lecture : 1 min

Energie » «La gratuité fait l’affaire de tous, sauf des hommes d’affaires.» Cette maxime récurrente de l’histoire industrielle convient parfaitement à l’énergie solaire. Cette énergie aux ressources illimitées, qui faisait l’objet de développements techniques très remarqués dans le dernier quart du XIXe siècle, était appelée à un avenir radieux. Mais c’était compter sans la naissance en parallèle d’une industrie pétrolière beaucoup plus lucrative. En effet, le pétrole pouvait être vendu, contrairement aux rayons du Soleil. Les technologies solaires ont alors été largement «oubliées» durant des décennies, mis à part dans certains secteurs de niche. Il a fallu les crises énergétiques des années 1970, la prise de conscience de l’épuisement des ressources naturelles et l’observation du changement climatique pour que finalement le solaire s’impose comme une alternative durable.

Mais que de temps perdu, quand on sait qu’en 1839, le physicien français Alexandre Edmond Becquerel avait déjà découvert l’effet photovoltaïque à l’aide d’une électrode plongée dans une solution conductrice exposée à la lumière. Et qu’en 1861, l’inventeur et professeur de physique français Augustin Mouchot déposait un brevet pour une «héliopompe» destinée à chauffer l’eau grâce au Soleil. Cette sorte de cuiseur solaire, dont le principe prolongeait les travaux d’Horace-Bénédict de Saussure, Claude Pouillet et Macedonio Melloni, visait déjà à trouver une source d’énergie alternative au charbon. Pareille cocotte permettait d’obtenir «un excellent pot-au-feu» d’un kilo en quatre heures, selon son auteur. Du slow cooking avant l’heure!

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