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Société

Brumes magiques sur Morat

Le photographe Adrian Scherzinger a saisi les régions lacoise et bernoise avec un drone


 Tamara Bongard

Tamara Bongard

21 avril 2021 à 15:47

Exposition » Il y a ces brumes masquant une modernité pas toujours harmonieuse, ces brouillards dirigeant le regard sur un seul bâtiment, l’église ou le château, ces rayons de lumière rendus féeriques après leur passage au travers d’émanations nébuleuses. Les paysages saisis par l’objectif d’Adrian Scherzinger évoquent des tableaux de Turner et donnent une nouvelle perspective aux vues de Morat ainsi qu’aux régions lacoise et bernoise, que nous connaissons pourtant bien. Pris à l’aide d’un drone, pendant 9 ans, ces moments alliant la parfaite quantité de soleil et d’opacité ne durent parfois que quelques instants. Ils pourraient être les prémices de beaucoup d’histoires, nourriront certainement les imaginaires des visiteurs du Musée de Morat accueillant cette exposition-vente temporaire.

Adrian Scherzinger est un Moratois ayant étudié la géographie et ayant travaillé comme météorologue. Il l’a constaté: les prévisions qui font la pluie et le beau temps de nos quotidiens sont très mathématisées. «Il n’y avait pas d’imprévu, plus de magie. Mais la météo me fascinait. Je réalisais déjà des films et je sentais que mon rêve était d’en faire ma profession», explique celui qui est aussi connu pour sa participation au Festival des lumières. Ecoutant ses tripes, il s’est alors lancé dans la photo. Quand il a commencé, les vues aériennes prises par drone étaient plutôt rares. «Avoir le point de vue des oiseaux était hallucinant», note-t-il. Mais ce qui l’a attiré en particulier, ce sont les panoramas mangés par les brumes matinales ou vespérales. Il en a fait le fil rouge – ou plutôt gris – de son œuvre.

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