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Proche-Orient. Le Liban, "au bord du gouffre", ne doit pas devenir un nouveau Gaza

"Le Liban est au bord du gouffre", a alerté mardi le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres. Cela alors qu'Israël menait de nouvelles attaques contre des cibles du Hezbollah au lendemain d'une journée particulièrement meurtrière.

"Le degré d'impunité dans le monde est politiquement indéfendable et moralement intolérable. Certains s'autorisent à fouler au pied le droit international humanitaire", a constaté Antonio Guterres.KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE

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ATS, BLG, AFP et BELGA

Aujourd’hui à 16:44

Temps de lecture : 2 min

"Nous devrions tous être alarmés par cette escalade", a-t-il insisté devant les dirigeants du monde entier réunis à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU.

"Le Liban ne doit pas devenir un nouveau Gaza", a encore exhorté Antonio Guterres, qualifiant la situation dans la bande de Gaza de "cauchemar permanent qui menace toute la région".

"Rien ne peut justifier les actes du Hamas du 7 octobre. Je l'ai déjà dit. Mais rien ne peut justifier d'infliger un châtiment collectif au peuple palestinien", a encore affirmé le Portugais, sous les applaudissements de l'assemblée générale.

"La communauté internationale doit se mobiliser pour obtenir un cessez-le-feu immédiat", a poursuivi M. Guterres.

"Degré d'impunité indéfendable"

Le secrétaire général de l'Onu a aussi dénoncé les "horribles violences" au Soudan, la guerre "au cœur de l'Europe", en Ukraine, et d'autres conflits ailleurs dans le monde comme dans la Corne de l'Afrique.

"Le degré d'impunité dans le monde est politiquement indéfendable et moralement intolérable. Certains s'autorisent à fouler au pied le droit international humanitaire", a dénonc Antonio Guterres.

"L'inégalité de genres se poursuit"

Pour le secrétaire général de l'Onu, "l'augmentation des inégalités est un autre facteur d'instabilité" et "malgré des années de beaux discours, l'inégalité de genres se poursuit." "Moins de 10% des intervenants au débat général (de la 79e session de l'AG de l'Onu) sont des femmes", a-t-il regretté.

M. Guterres a encore constaté que l'Afrique "n'a toujours pas de siège permanent" au conseil de sécurité de l'Onu et qu'un "changement s'impose". À cet égard, le Pacte pour l'avenir adopté dimanche en prélude à l'assemblée générale de l'Onu ouvre la voie à une réforme du conseil de sécurité.

L'architecture financière mondiale issue des accords de Bretton Woods, qui datent d'il y a 80 ans, n'est plus adaptée au monde actuel et doit être réformée, a aussi plaidé le Portugais.

Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a ensuite ouvert le bal du débat général. Le président américain Joe Biden doit, dans la foulée, prendre la parole à la tribune de l'assemblée générale pour la dernière fois de son mandat.