Après avoir étudié plusieurs variantes, y compris plus petites, la capitale cantonale opte pour un bassin de 50 mètres et huit lignes d’eau sur le site de Saint-Léonard. Au plus tôt en 2032.
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10 décembre 2024 à 08:00, mis à jour à 17:30
La future piscine couverte de Fribourg sera bel et bien de taille nationale. Le syndic Thierry Steiert (ps) l’a affirmé lundi soir au Conseil général. C’est bel et bien un bassin de 50 mètres avec huit lignes d’eau qui sera réalisé sur le site des anciens abattoirs de Saint-Léonard. L’exécutif de la capitale cantonale précise que cette réalisation «permettra d’accueillir des compétitions nationales et de répondre aux besoins scolaires, sportifs et du grand public.»
Le Conseil communal affirme avoir fait ce choix «après plusieurs études techniques et la consultation de partenaires potentiels pour ce projet d’importance supra cantonale», en choisissant cette variante «parmi trois possibilités». Le bassin devrait être réalisé au plus tôt en 2032. «S’y ajouteront plusieurs bassins complémentaires: pataugeoire, apprentissage, zone ludique et plongeons», ajoutent les autorités dans un communiqué diffusé mardi matin.
La ville de Fribourg avait annoncé le 16 septembre 2021 qu’elle comptait réaliser un bassin de 50 mètres. Toutefois, plusieurs variantes ont été envisagées ces trois dernières années. «Une consultation a été menée auprès de potentiels partenaires externes du projet afin de connaître leur intérêt, que ce soit au niveau de la coréalisation ou de l’utilisation des lignes d’eau, parmi lesquels figurent des communes avoisinantes, l’État de Fribourg, l’Université ou l’hôpital fribourgeois. Cette démarche a permis de préciser les besoins des partenaires, qui ont été additionnés à ceux de la ville.»
La variante retenue devrait coûter environ 100 millions de francs - alors que la réalisation était estimée à 70 millions en 2021. «Afin de bénéficier de la subvention cantonale de 15 millions de francs, une demande devra être déposée auprès du canton avant fin 2025», indique la commune. Et le Conseil communal de préciser qu’il «envisage de confier la suite des travaux à une entité tierce, encore à définir et à créer. Ce modèle de gouvernance comptera parmi ses objectifs l’instauration d’entrée de jeu d’un partenariat fructueux entre les parties prenantes, tout en assurant une maîtrise – notamment financière – par la ville».
Le terrain et le projet de construction feront l’objet d’un plan d’aménagement de détail (PAD) et d’un concours d’architecture. Ces derniers mois, plusieurs élus avaient fait part de leurs craintes sur l’avenir du projet et sur la taille de la piscine que comptait réaliser l’exécutif. «Un dossier complet pourra-t-il être soumis au Conseil d’Etat d’ici au 31 décembre 2025 afin de bénéficier des subventions?» s’inquiétait l’an dernier le conseiller général François Yerly-Brault (verts.)
Le Conseil communal avait assuré en décembre 2023 que les travaux de planification avançaient. Et qu’il avait «abordé de nombreuses communes potentiellement intéressées» et d’autres acteurs régionaux. Au passage l’exécutif de la ville reconnaissait alors que la variante d’une piscine de taille cantonale, à 25 mètres, n’était pas exclue en fonction du retour des partenaires potentiels.
Précision
Contrairement à ce qui a été écrit ce mardi matin, la piscine qui sera construite par la ville de Fribourg ne peut pas être qualifiée d'«olympique», a annoncé dans l’après-midi la commune, rectifiant ce qu’elle avait laissé entendre en 2021. Le bassin fera bien 50m, mais ne sera pas homologué pour accueillir des compétitions de niveau international.
A Fribourg, le dernier bâtiment de l’ancienne usine de cartonnage Vuille est en train d’être démoli pour faire place à un immeuble de 180 logements pour étudiants. Des anciens employés de ce fleuron industriel, qui a fermé en 1996, se souviennent.
