Vaud. Un nouveau Brélaz dans une municipalité

Politique » Habitant de Crissier depuis 2020 et élu au Conseil communal de la ville de l’Ouest lausannois en 2021, Alexandre Brélaz en sera l’unique municipal de gauche dès le 1^er janvier. Une élection complémentaire devait se tenir le 26 novembre après la démission de l’édile Damien Canart, de «Sauvegardons Crissier». Seul en lice après le dépôt des listes, le fils de l’ancien syndic écologiste de Lausanne Daniel Brélaz est donc élu tacitement. Agé de 31 ans, le Vert représentera le Regroupement écologiste et social pour Crissier (RESOC) à l’exécutif.

Famille de gauche

Alexandre Brélaz a attendu sagement son «moment», nous raconte-t-il. Pas question d’entrer en politique à Lausanne avant la fin de mandat de son père en 2016. Ensuite, finir ses études de technicien en télécommunication fut la priorité. Mais depuis son déménagement à Crissier en pleine pandémie, l’informaticien a «été rapidement actif dans les associations locales». Ecolo par son histoire familiale et amicale tout en se sentant proche des autres partis de gauche, il est cofondateur de l’alliance RESOC (Socialistes, Verts, POP ainsi qu’indépendants de gauche) pour les communales de 2021. Un moment «revigorant» qui mènera à son élection au délibératif, se remémore-t-il: «Un très bon score, même si je sais que mon nom a peut-être joué.»

La gauche est alors absente de la municipalité depuis le départ du socialiste Michel Walter en 2011. Dans une commune en plein développement, l’échéance est plutôt marquée par le succès d’une association antidensification: «Sauvegardons Crissier». Et qui verra l’entrée fracassante de sa figure de proue, Damien Canart, à l’exécutif.

«Sauvegardons Crissier» comptera une autre victoire: le refus par la population du plan d’affectation du nouveau quartier En Chise lors de la votation le 18 juin 2023 (53,9% contre, 44,2% pour et 38 bulletins blancs). Le parti craignait un «Manhattan» crissirois et avait déjà mené un barrage d’oppositions à ce projet immobilier, finalement raboté afin d’abriter sous des toits végétalisés quelque 800 habitants et des commerces. «Ce projet avait subi une forte évolution sur la fin, avec parfois le remplacement du béton par le bois», regrette Alexandre Brélaz, partisan du oui.