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Vaud

Vaud. Le budget 2024 est «fragile»

A la veille du débat sur la baisse des impôts, l’exécutif propose un budget au déficit de 249 millions

La conseillère d’Etat Valérie Dittli a présenté un budget 2023 dans lequel pèse la croissance élevée des charges. © Keystone

Achille Karangwa, Le Courrier

Achille Karangwa, Le Courrier

26 septembre 2023 à 11:00

Temps de lecture : 1 min

Finances publiques » C’est un projet de budget 2024 sur le fil qu’a présenté lundi Valérie Dittli à la presse. La conseillère d’Etat vaudoise en charge du Département des finances et de l’agriculture (DFA) a dévoilé une mouture au déficit de fonctionnement prévu de 248,8 millions de francs, respectant tout juste (à 300 000 francs près) la règle constitutionnelle dite du «petit équilibre».

Entre la conjoncture marquée par l’inflation, une indexation des salaires déjà annoncée comme insuffisante par les syndicats et la volonté de la nouvelle majorité bourgeoise au gouvernement de traduire dans les faits ses promesses électorales de baisses d’impôts (au risque que son aile législative charge encore la barque), l’exécutif joue à l’équilibriste.

Augmentation des dépenses

La grande argentière Valérie Dittli a voulu un deuxième budget de législature «dans la continuité du précédent de par son soutien au pouvoir d’achat malgré le contexte inflationniste», a-t-elle résumé. En assumant une «croissance élevée des charges» (+4,9%, soit 547 millions, par rapport au budget 2023), qui atteindront 11,6 milliards. Notamment car l’évolution et le vieillissement démographiques impliquent des montants supplémentaires pour le Département de l’éducation et de la formation professionnelle (+98 mio), l’action sociale (+89 mio) ou encore la santé (+135 mio).

Les subventions aux transports publics (+41 mio) ou l’accueil de jour (+9 mio), figurent également parmi les postes de progression des dépenses importants, à l’instar des effets de l’Accord canton-communes (105 mio en faveur de ces dernières en 2024). Ou encore le DFA de Mme Dittli, dont les charges brutes augmentent de 8,7% par rapport à 2023 (+93 mio), en raison notamment du bras de fer passé concernant l’indexation des salaires des travailleurs des secteurs public et parapublic. Mais aussi à cause des mesures supplémentaires annoncées aux syndicats à la suite du mouvement de grève qu’a connu le canton en première partie d’année. Sans parler de l’indexation de leurs salaires déjà budgétisée d’après un renchérissement de 1,6% (inflation d’août 2023).

Finalement, après un coup de semonce de la droite, la baisse d’impôts annoncée à 2,5% cet été a été portée à 3,5% la semaine dernière, coûtant 105 millions au canton, selon le plan présenté lundi.

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