Exclue d'Horizon Europe, «la Suisse perd son attrait», estime le Grand Conseil vaudois

Suisse-Union européenne » Malgré un Grand Conseil que l’on dit plus divisé, malgré un sujet qui suscite des avis tranchés comme les relations avec l’Union européenne (UE), les députés vaudois se sont montrés unanimes ce mardi. Il faut que les chercheurs suisses retrouvent un plein accès au programme de recherche Horizon Europe, ont-ils martelé. Par 118 voix, sans opposition ni abstention, ils veulent faire pression sur l’Assemblée fédérale avec une initiative cantonale demandant la réintégration de la Suisse dans ce programme de 95 milliards d’euros, le plus grand au monde. Seule voix dissonante, l’UDC Fabrice Moscheni a souligné qu’il ne voulait pas d’un accord «à tout prix».

«La Suisse perd son attrait» après avoir été exclue d’Horizon Europe suite à l’abandon en 2021 des négociations sur l’accord-cadre entre la Suisse et l’UE, a déploré le vert Pierre Zwahlen lors du premier débat. «Les petites et moyennes entreprises (PME) délocalisent, les chercheurs hésitent à venir en Suisse, autant d’informations inquiétantes», a-t-il poursuivi, en appelant Vaud à rejoindre les cantons de Genève, les deux Bâles et Fribourg à exercer leur droit d’initiative envers l’Assemblée fédérale. Une quasi-obligation pour Vaud lorsque l’on sait l’importance jouée par l’Université de Lausanne, l’EPFL et la Haute Ecole spécialisée. La verte Claude Nicole Grin a précisé qu’un pays tiers non associé comme la Suisse ne pouvait plus participer à de grands projets sur l’énergie de demain, à l’instar d’Iter (fusion nucléaire).