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Un Français de 23 ans jugé pour avoir violé des mineures

Le jeune homme est accusé par dix jeunes filles d’actes d’ordre sexuel. Pour l’heure, il reconnaît tous les faits qui lui sont reprochés.

Le procès, qui se poursuit aujourd’hui, est délocalisé à Granges-Paccot. © Aldo Ellena

Lise-Marie Piller

Lise-Marie Piller

13 novembre 2023 à 22:05

Temps de lecture : 1 min

Justice » «Quand j’ai commencé à ne plus vouloir sortir ou manger, je n’ai pas remarqué qu’il y avait un problème. Aujourd’hui, je me rends compte que je n’allais pas si bien que cela.» Une jeune fille témoignait ce lundi au Tribunal pénal de l‘arrondissement du Lac, délocalisé à Granges-Paccot, où s’est ouvert le procès d’un ressortissant français de 23 ans notamment accusé d’actes d’ordre sexuel avec des enfants, de contrainte sexuelle, de viol et de pornographie.

Dix jeunes filles domiciliées dans le canton sont plaignantes. Huit n’avaient pas atteint la majorité sexuelle au moment des faits, qui se sont déroulés dans le canton entre 2019 et 2021. Celle qui était présente au procès a aujourd’hui 19 ans, les autres ayant été dispensées de comparution.

«Enormément de colère»

Selon l’acte d’accusation, le prévenu se rapprochait de ses victimes notamment lors de soirées entre amis dans le district de la Veveyse. Puis il commettait des actes d’ordre sexuel avec les adolescentes qu’il convoitait, parfois en les forçant, allant jusqu’à des rapports complets alors qu’elles avaient manifesté leur refus à plusieurs reprises. Ou alors, il demandait d’envoyer des photos dénudées, prétendant être recruteur de modèles. Il y a également eu un rapport «consenti» avec une fille de 13 ans, selon l’acte d’accusation. La curatrice a témoigné durant le procès, indiquant qu’après cela, l’adolescente a dû suivre un programme proposant un accompagnement socio-éducatif.

Une maman a également évoqué les conséquences subies par sa fille: «J’ai tout de suite compris que quelque chose de grave était arrivé: elle ne dormait plus, ne mangeait plus, restait refermée sur elle-même et quelques mois plus tard, elle a ressenti énormément de colère, disant qu’elle avait perdu sa confiance. Elle n’avait que 14 ans quand cela lui est arrivé. Elle est suivie par un psychothérapeute, mais la situation reste très difficile pour elle.»

Selon l’acte d’accusation, l’adolescente a été abusée en 2021 après une soirée à laquelle participait aussi l’accusé, alors qu’elle avait plusieurs fois exprimé son refus. Le prévenu a avoué avoir menti pour pouvoir dormir sur place et a confirmé savoir l’âge de l’adolescente au moment des faits. «N’auriez-vous pas dû être attentif à son silence durant l’acte, étant donné qu’elle ne répondait pas à vos questions? De plus, vous avez déclaré à la police que la faute n’était pas l’acte mais la jeunesse de la personne, et que pour vous, c’était un jeu, qu’il y avait eu de la séduction», a martelé la juge.

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