Free Win. licenciés à cause du plein-emploi
L’entreprise basée à Guin était active depuis plus de 10 ans dans la réinsertion professionnelle. Elle avait récemment perdu le financement que lui accordait le canton. Explication.
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8 novembre 2023 à 23:15
Economie » Le couperet est tombé en mai: Free Win, entreprise de pratique commerciale germanophone basée à Guin, fermera ses portes à la fin de l’année. Active depuis 2010 dans la réinsertion professionnelle de demandeurs d’emploi du domaine commercial, la structure a perdu le financement qui lui était jusqu’ici accordé annuellement par le Service public de l’emploi du canton de Fribourg (SPE). Motif invoqué par ce dernier: le taux de chômage est exceptionnellement bas en Suisse et le budget que le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) alloue au canton pour financer des mesures de marché du travail a été fortement réduit.
Free Win, qui dépend directement du Centre de perfectionnement interprofessionnel (CPI), emploie actuellement quatre personnes occupant 3,1 postes en équivalent plein-temps. Au bénéfice de contrats de travail signés avec l’Etat de Fribourg, elles vont perdre leur emploi et en ont gros sur le cœur, estimant avoir été victimes d’une décision arbitraire, prise sans consultation et contraire aux principes mêmes de la loi sur le personnel de l’Etat. «Pourquoi supprimer la seule mesure de marché du travail spécifiquement destinée au Fribourg alémanique?» s’indigne Doris Bühlmann, directrice de Free Win.
Syndicat actionné
«On nous a laissés en plan, sans solution. Nous travaillons avec des gens qui ont été jetés hors du monde économique. Certains vont mal. Et voilà que nous nous retrouvons dans la même situation, sans aucun soutien», déplore la formatrice et spécialiste en coaching Evelyne Raetzo. Sa collègue Sabrina Schaller a vu ses postulations auprès de divers services de l’Etat, dont un office régional de placement, rejetées au motif qu’elle serait surqualifiée. «Je suis consciente que l’emploi à vie au sein de l’Etat, c’est terminé. Mais être traités comme nous le sommes, c’est vraiment déplorable.»
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