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Procès du tueur de Sorens. «J’aimerais qu’il ne revoie plus la lumière du jour»

Tête basse durant la première matinée d’audience de son procès pour double assassinat, le tueur de Sorens a écouté, lundi, les proches ses victimes évoquer leur douleur d’avoir perdu un père, un frère, un époux.


Marc-Roland Zoellig

Marc-Roland Zoellig

6 février 2023 à 15:29

«Pourquoi a-t-il un avocat? Il ne devrait même pas être défendu. Cela fait trois ans que je vis sans mon mari et sans mon fils. Lui, il est toujours là… Pourquoi tenir compte de ce qu’il raconte, alors qu’il n’arrête pas de mentir?» C’est une mère et une épouse éplorée qui s’est exprimée lundi matin devant le Tribunal de la Gruyère, où est jugé l’homme ayant tué son fils et son mari en mars 2020, pour une sombre histoire de vente de tracteurs avortée.

«Mon fils était content d’aller rencontrer l’accusé, qui lui avait donné rendez-vous pour lui rendre l’argent», a expliqué la Macédonienne entre deux crises de larmes. Mais le jeune homme de 23 ans, papa de deux fillettes, s’était jeté dans la gueule du loup en compagnie de son père âgé de 47 ans. Le prévenu n’avait en effet aucune intention de rendre les 34’000 francs que les deux hommes, établis dans le Gros-de-Vaud, lui avaient remis pour acheter trois véhicules agricoles destinés à l’exportation vers la Macédoine.

Un piège

Venu au rendez-vous avec un fusil de chasse, l’agriculteur sorensois, alors âgé de 30 ans, leur avait tendu un piège qui s’était achevé en massacre, dans un chalet isolé situé au-dessus de Marsens. Il s’était ensuite débarrassé des deux corps en les immergeant dans une fosse à purin, non sans les avoir lestés à l’aide d’une plaque d’égout qu’il avait apportée sur les lieux la veille de son crime.

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