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Économie Régionale

Geosud, une entreprise tout-terrain

En vingt ans, le bureau de géomètres a diversifié ses activités et s’est étendu dans le canton

Pierre Dumas (à g.) succède à Jean Genoud à la direction générale de Geosud.

 Thibaud Guisan

Thibaud Guisan

23 décembre 2019 à 02:01

Géomatique » Cette entreprise, c’était un peu son bébé. Arrivé à l’âge de la retraite, Jean Genoud quittera à la fin de l’année la direction générale de Geosud SA. Le Châtelois de 65 ans aura piloté durant vingt ans cette société qui s’est imposée comme le plus important bureau de géomètres du canton de Fribourg. L’ingénieur cédera son poste de directeur général et de président du conseil d’administration à Pierre Dumas, 49 ans, actuellement membre d’un comité de direction de cinq personnes.

En deux décennies, Geosud a pris du volume et s’est étendu en terres fribourgeoises. L’entreprise, implantée à Bulle, Romont, Châtel-Saint-Denis et Villars-sur-Glâne, a vu son effectif doubler, passant de 28 à 55 collaborateurs. Son chiffre d’affaires s’élève aujourd’hui à 7 millions de francs. «Nous effectuons plus de mille mandats par année. Certains nous occupent quelques heures, d’autres une dizaine d’années», résume Pierre Dumas.

Fusion en 2000

L’entreprise, qui travaille autant pour des collectivités publiques (communes, canton, Confédération) que pour des privés, est née en 2000 de la fusion de deux bureaux: Morard et Genoud SA, à Bulle et Châtel-Saint-Denis, et Marilley Suard Vuichard SA, à Romont et Châtel-Saint-Denis. La première entité avait été fondée en 1952 par Pierre Morard, la seconde en 1966 par Jacques Marilley. En 2013, le bureau de géomètre Pierre Guillaume SA, à Villars-sur-Glâne, a rejoint la société et est devenu Geosud Sarine. «Cela nous a permis d’être plus actifs au nord du canton», indique Pierre Dumas.

En vingt ans, l’entreprise a évolué. «Nos prestations sont devenues de plus en plus diversifiées», relève Jean Genoud, qui remarque que le travail est aussi devenu de plus en plus technique et juridique. «Nous restons à l’affût des évolutions techniques et des services que nous pouvons proposer», complète Pierre Dumas.

L’entreprise spécialisée en géomatique (un domaine qui comprend la collecte, le traitement et la diffusion de données géographiques) propose les services usuels des bureaux de géomètre relatifs à la mensuration. Mais la société se profile également dans les domaines du génie civil, rural et forestier, ainsi que de l’environnement. «Nous effectuons par exemple des études d’impact, en lien avec des projets de gravières ou de décharges», illustre Jean Genoud.

Dangers naturels

Les mandats en lien avec les dangers naturels ont pris de l’importance ces dernières années. «Nous établissons des cartes de danger et pouvons faire des propositions de mise en place de mesures de protection, face à des glissements de terrain, des avalanches, des chutes de pierre ou des inondations», énumère le patron de Geosud. L’entreprise a notamment été impliquée dans la surveillance de la vallée du Gottéron.

Dans le domaine du génie civil, Geosud assiste plusieurs communes dans la réfection de leur réseau routier. Le bureau fribourgeois, qui se voit également confier la réalisation de plans d’équipement de détails pour de nouveaux quartiers d’habitation, établit par ailleurs des projets de collecteurs d’eau, de bassins de rétention, de trottoirs ou de murs de soutènement.

Drones en action

Le théodolite reste l’instrument de travail typique du géomètre, pour mesurer les distances. Mais la technologie évolue. Depuis cinq ans, Geosud travaille régulièrement avec des drones pour modéliser un terrain en trois dimensions. Les quadricoptères permettent par ailleurs de calculer le volume d’excavation d’une gravière ou de réaliser des prises de vue aériennes de haute définition. Geosud est également équipé d’un laser scanner: un outil qui permet de restituer en trois dimensions un bâtiment existant et de fournir à l’architecte des plans de base pour un projet de transformation. «Nous avons par exemple utilisé cette technologie sur le château de Bulle», indique Jean Genoud.

Geosud se profile encore dans le domaine du géomonitoring: des théodolites automatisés sont installés sur un chantier et mesurent en continu les déformations d’une paroi ou d’un tunnel. Une alerte est transmise sur un téléphone portable en cas de mouvements suspects. «Cette technologie est utilisée régulièrement pour des travaux ferroviaires. Elle a servi lors des travaux de réfection de la galerie de la Tine, sur la ligne du MOB, et sera utilisée dans le cadre des travaux de la gare de Bulle», précise Pierre Dumas.

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