Duplirex poursuit son développement

Givisiez » Cette entreprise est spécialisée dans la papeterie, la bureautique et le mobilier de bureau. Fondée en 1969, Duplirex franchit cette année le cap des 50 ans d’activité. «La clé de la réussite, c’est de savoir s’adapter aux évolutions technologiques et de se remettre en question», résume Héribert Brulhart, qui a racheté l’entreprise en 1973.

Cette année-là, Duplirex employait quatre collaborateurs, en plus de son patron. Ils sont aujourd’hui plus de septante, dont neuf apprentis, alors que le chiffre d’affaires de la société s’élève à 17 millions de francs. Encore actif comme «électron libre» au sein de l’entreprise familiale, Héribert Brulhart, 71 ans, a passé la main à ses deux fils, Dominique Brulhart, 48 ans, et Pierre-Alain Brulhart, 44 ans, propriétaires et administrateurs du groupe depuis 2017. «Nous sommes capables d’aménager un bureau de A à Z: des crayons à la salle de conférence ou la cafétéria, en passant par les imprimantes», relèvent-ils.

Les deux frères, qui ont créé une holding pour chapeauter les différentes sociétés du groupe, ont fait le choix d’engager un directeur, qui doit rejoindre l’entreprise ce printemps. «Nous restons des vendeurs et nous sommes très occupés par l’acquisition d’affaires. Nous ne pouvons pas coiffer toutes les casquettes», résument Dominique et Pierre-Alain Brulhart, qui restent à l’affût du marché pour d’éventuelles acquisitions de sociétés dans le domaine de la bureautique.

Des rachats en série

Duplirex, qui a créé une antenne à Neuchâtel il y a une dizaine d’années, dispose d’un réseau de cinq papeteries, à Givisiez, Fribourg (Meyer), Bulle, Châtel-Saint-Denis et Guin. «La plupart des points de vente ont été ouverts après des rachats d’entreprises en difficulté», explique Pierre-Alain Brulhart. A l’inverse, le magasin ouvert en 1983 à Morat a été fermé en 2016, faute de rentabilité.

Avec le temps, les échoppes du groupe ont étoffé leur assortiment et se profilent désormais également dans le domaine des articles cadeaux. «Cela permet de maintenir un chiffre d’affaires stable», explique Pierre-Alain Brulhart, qui ne nie pas les difficultés du commerce de détail en général. La gratuité des fournitures scolaires, imposée par l’arrêt du Tribunal fédéral, occasionne par ailleurs un manque à gagner important aux papeteries du groupe. «C’est un coup dur. En fournissant directement les écoles, l’Etat devient notre plus grand concurrent», regrettent les patrons de Duplirex, qui évoquent un manque à gagner de 50 000 à 200 000 francs.

La digitalisation et l’avènement des supports numériques constituent un autre défi à relever pour une entreprise qui s’est construite autour du papier. L’an dernier, Duplirex en a tout de même écoulé 1200 palettes. «C’est un record. Nous n’en avions jamais vendu autant», relève Pierre-Alain Brulhart, qui constate que les clients sont de plus en plus sensibles à l’achat de produits recyclés ou écologiques.

Actif sur l’ensemble du territoire fribourgeois et dans les cantons voisins, Duplirex compte plusieurs milliers de clients (administrations communales, écoles, entreprises, bureaux d’avocats ou d’ingénieurs), qui louent ou acquièrent imprimantes, photocopieurs ou plotters, pour l’impression de plans en grands formats.

Réalité virtuelle

Proposant une vaste gamme de mobilier, la société fribourgeoise est de plus en plus active dans l’aménagement de bureaux, de salles de conférence ou de cafétérias d’entreprises. «Ces espaces sont toujours plus chaleureux, avec une volonté de proposer une ambiance décontractée», indique Pierre-Alain Brulhart, évoquant la présence de sofas ou de baby-foot dans ces lieux de détente dans le cadre professionnel.

Toujours en quête de solutions innovantes, Duplirex propose depuis peu à ses clients de visualiser un projet d’aménagement en trois dimensions, à l’aide de lunettes de réalité virtuelle.