Un quart de million dans la bataille

Fribourg » Jamais campagne pour les communales n’aura été aussi numérique. Le coronavirus ayant torpillé des dizaines d’événements publics en vue du scrutin de dimanche, la propagande s’est quelque peu déplacée sur les réseaux sociaux. Malgré tout, les partis n’ont pas allégé leurs budgets. Les dépenses officielles des formations politiques dépassent les 250’000 francs, rien que dans la capitale. A cette somme, il faut ajouter plusieurs dizaines de milliers de francs investis par les candidats eux-mêmes, ce qui fait monter la dépense globale estimée à près de 300’000 francs.

La campagne la plus coûteuse a été menée par le Parti socialiste (PS), majoritaire, qui cherche à faire réélire ses deux édiles. Le budget officiel est de 70’000 francs, mais «ceci pourrait être un peu dépassé compte tenu des imprévus de cette campagne», selon le président, Matthieu Loup. La création de clips de campagne (4000 francs) et les placements sur le web (2000 francs) sont marginaux en comparaison des affiches, des flyers ou de la publicité dans les bus. Le tout-ménage de 24 pages a coûté plus de 10’000 francs. «Par tradition, notre électorat apprécie des informations détaillées et nous avons un bilan de législature à défendre», dit Matthieu Loup.

Enjeu pour les Verts

Le PDC-Le Centre affiche un budget officiel de 50’000 francs, auquel s’ajoute une réserve de 10%. «Il est financé à moitié par le parti, le solde par les candidats eux-mêmes: 3000 francs pour ceux qui briguent l’exécutif, 150 à 250 francs pour le législatif», indique Simon Murith. La création et la mise en ligne de vidéos, nouveauté par rapport à 2016, ont coûté 6460 francs. «La part du numérique se monte à près de 20% des dépenses», calcule le président. Le budget personnel des candidats affiché sur Smartvote s’échelonne de 400 à 5000 francs et comprend la participation financière demandée par le parti.