Logo

Canton

Toute la musique des années 1980

Leee John, fondateur du groupe Imagination, se produit samedi avec d’autres vedettes à Fribourg

Leee John devant la sculpture de Quincy Jones à Montreux. «J’ai une admiration infinie pour ces artistes».

 Patrick Chuard

Patrick Chuard

28 avril 2022 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Nostalgie » Leee John… Il faut un effort de mémoire pour situer le nom. Mais quand on a trouvé, c’est magique. C’était en 1982: le groupe Imagination sortait un tube énorme intitulé Just an illusion. Ce monument de disco funk badigeonné au sirop Morand, sorti la même année que E.T. l’extraterrestre, fut la bande-son de l’inauguration de la patinoire Saint-Léonard, entre Thriller de Michael Jackson et Amour on t’aime d’Arlette Zola.


Le tube passait en boucle sur Radio Thollon les Mémises, scie vibrionnante qui ne vous quittait plus pour la journée. Les moins de vingt ans l’ont peut-être découvert en farfouillant dans les vieux 45 tours ou les cassettes audio de maman. On mettait le volume à fond dans les nouveaux modèles de Polo et d’Opel Ascona, roulant dans un Fribourg qui ne s’était pas encore converti au vélo… Vous y êtes? Leee John, c’était le leader d’Imagination, bandeau fluo et pantalons à paillettes, l’année où Pierre Dreyer présidait le Conseil des Etats.

Quatre décennies plus tard, le chanteur anglais arrive à Fribourg. Enfin! Leee John chantera samedi soir à Forum Fribourg ses plus grands tubes bien sûr, ceux qui ont permis à Imagination de vendre plus de 30 millions d’albums. Mais aussi une chanson en duo, intitulée Don’t stop, avec Plastic Bertrand, l’agité rock-punk de ça plane pour moi. Pas moins de 25 stars des années 1980 et 1990 se succéderont trois heures durant pour un événement intitulé La Night (lire ci-dessous).

Souvenirs à Montreux

Le temps a beau avoir méchamment flouté les images vidéo de l’époque, Leee John ne fait pas l’âge de ses clips sur Youtube. L’artiste londonien est en pleine forme et sa voix n’a pas changé, pareille à celle des tubes d’époque. Hier, il visitait Montreux, une ville qu’il connaît de longue date: «Nous avions joué à Montreux dans les années 1980 et donné des concerts dans les principales villes suisses», dit le sexagénaire à la casquette. Dans le parc face au Montreux Palace, il admire chacune des sculptures en hommage aux grands noms qui ont joué à Montreux: «Regardez Quincy Jones, Ella Fitzgerald, Ray Charles, cet endroit est unique au monde. J’ai une admiration infinie pour ces artistes.»

Artiste atypique, à commencer par son pseudonyme avec trois «e», celui qui est né John Leslie McGregor à Londres il y a soixante-cinq ans, a pris des cours de théâtre avant de finalement venir à la scène par la musique. Après le succès mondial d’Imagination, il n’a jamais cessé de lancer de nouveaux projets, faisant de la télé-réalité aux Etats-Unis ou explorant le jazz dès 2005. Auteur de documentaires, il a notamment réalisé Flashback, consacré à l’histoire des musiciens noirs britanniques. Le 10 mai, il donnera un concert à l’Olympia pour les quarante ans d’Imagination.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus